Arras : 44 patients touchés par le Covid-19 pris en charge à l'hôpital
La troisième vague est bien là. En dix jours, le nombre d'hospitalisations a triplé


Ce lundi 1er février, l’hôpital d’Arras va réactiver sa cellule Covid-19. 33 lits vont être rassemblés au sein d’une même unité. L’établissement se prépare à affronter une troisième vague qui commence déjà à faire ressentir ses effets.
Des chiffres d’abord. Le centre hospitalier accueille actuellement 44 patients atteints par le coronavirus. En une dizaine de jours, leur nombre a triplé. 11 occupent des lits en réanimation. « Pour certains depuis une assez longue période », indique Hélène Deruddre, directrice de l’établissement. Le personnel n’est pas épargné plus que 70 agents de l’hôpital sont positifs aujourd’hui.
Une forte activité hors-Covid
Des chiffres qui ne sont pas ceux de la première vague mais qui véhiculent des inquiétudes. Car il n’y a pas que le Covid. Maxime Granier, chef du service réanimation, explique : « Lors de la première vague, à part les cas Covid, il n’y avait aucune activité en réanimation. Actuellement, c’est tout, sauf calme. On compense la diminution de l’accès au soin des deux premières vagues. On doit absorber les complications des patients. Et l’hiver, on doit faire face à plus de pathologies virales. » À cette activité dense vient donc s’ajouter les malades du Covid. Ils ne représentaient que 10 % des admissions en réa le mois dernier. Un taux qui serait passé à 30 à 40 % aujourd’hui.
Des déprogrammations dès la semaine prochaine
Pour ce faire, l’établissement mobilise sa principale ressource : son personnel. « Malgré la fatigue, il y a une vraie solidarité, se félicite Hélène Deruddre. Mais quand on augmente nos capacités d’accueil des patients Covid, cela signifie que c’est au détriment d’autres spécialités. » Et donc de procéder à des déprogrammations. Les consultations externes doivent en être affectés dès la semaine prochaine. Lors de première vague, la moitié des rendez-vous avaient été déprogrammés. 17 % lors de la deuxième vague : « On sera à un niveau intermédiaire cette fois-ci. »
Forte activité en réanimation, déprogrammation de rendez-vous, tensions sur les ressources humaines, remobilisation de l’unité Covid-19, il est des signes qui ne trompent pas. Le centre hospitalier d’Arras se prépare à affronter la troisième vague.