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À Arras, les effets secondaires du vaccin touchent le personnel soignant de l’hôpital

Plus de 170 soignants du centre hospitalier d’Arras ont reçu la première dose du vaccin AstraZeneca mais certains ont ressenti des effets secondaires allant de céphalées à de l’hyperthermie. Pour l’heure, la vaccination, encadrée par des professionnels, se poursuit.

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Dès le samedi 6 février, le centre hospitalier d’Arras (CHA) a reçu les doses du vaccin AstraZeneca, destiné à l’ensemble des professionnels de santé et aux personnes âgées de 50 à 65 ans. Dès le lendemain, le dimanche 7 février, des soignants recevaient les premières doses, sur la base du volontariat. C’est au bâtiment Churchill que se déroulent les vaccinations. Des médecins, infirmiers et une secrétaire ont été mobilisés pour mener à bien ces vaccinations. Un questionnaire est à remplir, un entretien médical est effectué et la vaccination a lieu s’il n’y a pas de contre-indication. Depuis le 7 février, plus de 170 soignants de l’établissement de santé ont reçu la première dose du vaccin, en attendant la deuxième, dans les 9 à 12 semaines qui suivent la première dose. Un secrétariat a été mis en place pour faciliter la prise de rendez-vous et réduire les délais d’attente. « Sur Doctolib, le rendez-vous de rappel est donné, explique Yolaine Mouton, cadre supérieure à la coordination des soins de l’hôpital d’Arras. Si on pouvait vacciner tout le monde, ça serait bien mais chacun doit choisir de se faire vacciner ou pas. On répond à toutes les demandes de vaccination pour l’instant ».

« Ça reste un vaccin, donc les effets secondaires sont possibles »

Yolaine Mouton, cadre supérieure à la coordination des soins de l’hôpital d’Arras

Cependant, des soignants ont été victimes d’effets secondaires. « Ça reste un vaccin, donc les effets secondaires sont possibles, relativise Yolaine Mouton. On a recensé, des syndromes grippaux, des céphalées ou de l’hyperthermie Les soignants sont mis au repos le temps que les symptômes passent mais ça dure entre 24 et 36 heures. Ils prennent également généralement un jour de repos, le lendemain de la vaccination ». Combien de personnes du CHA ont été touchées par les effets secondaires ? « 10 % », estime la direction. Un chiffre sous-évalué d’après Samuel Leclerc, représentant de la CGT à l'hôpital, qui en compte au moins une trentaine : « Je ne suis pas anti vaccin mais quand on voit les effets secondaires, je me dis qu’il y a un problème. Suspendre la vaccination nous aurait permis d’avoir un peu plus de recul par rapport aux autres centres de vaccination ou de revoir le protocole ».

De la fièvre et des courbatures

Sophie* a été victime d’effets secondaires après avoir reçu la première dose du vaccin : « J’ai été vaccinée le dimanche 7 février et j’ai ressenti de la fièvre vers minuit, une heure du matin, explique-t-elle. J’ai ensuite eu de grosses courbatures, je n’arrivais pas à bouger mes bras. J’ai mis 6 jours à m’en remettre ». Pour autant, la soignante recevra la deuxième dose du vaccin dans les semaines à venir. « J’étais l’une des premières à me faire vacciner. C’était impensable pour moi de venir travailler sans me faire vacciner », poursuit-elle. Pour le moment, la campagne de vaccination des soignants se poursuit du lundi au samedi au centre hospitalier d’Arras alors que la vaccination a été suspendue dans plusieurs hôpitaux de l’hexagone en raison des effets secondaires.

*Le prénom a été modifié