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Le Pas-de-Calais préserve le prix des repas dans les cantines des collèges

Pour cette rentrée 2022/2023, le Conseil départemental du Pas-de-Calais a décidé de maintenir le prix des repas dans les restaurants scolaires malgré l’inflation qui touche l’alimentation.

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L ’égalité passe par l’assiette » : Jean-Claude Leroy, le président du Conseil départemental du Pas-de-Calais, utilise souvent cette formule pour affirmer sa volonté d’assurer un service de restauration scolaire de qualité dans les collèges à un prix raisonnable.

« On parle beaucoup du prix des cantines », a-t-il constaté à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, mercredi au collège Jean-Jaurès d’Aire-sur-la-Lys. Alors que le prix de revient d’un repas dans unes des 115 demi-pensions du département est estimé à 9 euros, les élèves ne le paient que 3,06 euros. Le tarif descend à 1,20 euro pour les boursiers. Et le repas peut même être intégralement pris en charge par la collectivité pour les familles les plus en difficulté.

Pour cette rentrée 2022/2023, Jean-Claude Leroy et les élus départementaux ont souhaité geler le prix des cantines malgré l’inflation qui touche de nombreux secteurs économiques, dont l’alimentation. « Le Pas-de-Calais a fait le choix volontariste d’aider le pouvoir d’achat des familles de tous types, même la classe moyenne qui est souvent oubliée. Nous accompagnons toutes les catégories sociales. C’est un effort conséquent qui est fait ».

50 000 repas quotidiens

Au-delà de la question du coût, la restauration scolaire est un enjeu important dans les collèges du département. 400 agents y travaillent et ils serviront pour cette année scolaire près de 36 000 élèves. Chaque jour, les équipes préparent près de 50 000 repas (dont 9 000 environ destinés à des écoliers). Le budget annuel consacré à la restauration est de 2,7 millions d’euros dans le Pas-de-Calais.

Le Conseil départemental poursuit aussi ses efforts pour développer les circuits courts dans l’approvisionnement des demi-pensions. « C’est plus ou moins facile selon les secteurs géographiques et les filières », note Blandine Drain, la vice-présidente en charge de l’éducation. La part moyenne d’approvisionnement en produits durables est de 14 % dans le département. C’est le collège Vadez de Calais qui est sur la plus haute marche du podium avec 53 %. « Il nous reste de la marge et des adaptations législatives à trouver. Ça demande de travailler différemment », poursuit-elle.

Il y a plusieurs pistes à creuser pour sécuriser les filières, en particulier du côté de la viande, mais pas seulement : « Un des enjeux, c’est la transformation des produits, nous avons besoin d’abattoirs de proximité et de légumeries ».