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Le Département du Pas-de-Calais cultive l’alimentation durable

Le Conseil départemental du Pas-de-Calais s’est fixé des objectifs ambitieux pour favoriser l’alimentation durable et le bien manger. Ces enjeux s’illustrent notamment par des actions menées dans la restauration scolaire et le soutien au secteur agricole.

Temps de lecture: 5 min

À la fin du mois de septembre dernier, le Conseil départemental du Pas-de-Calais a adopté son pacte des solidarités territoriales, baptisé « Agir avec vous pour bien vivre dans le Pas-de-Calais ». Il affiche 14 ambitions articulées autour de cinq priorités, toutes tournées vers la volonté du Département «  de rester le premier partenaire du quotidien des habitants au service du bien vivre dans le Pas-de-Calais  » comme l’affirme Jean-Claude Leroy, le président de l’institution.

L’alimentation occupe une place essentielle dans le quotidien. Les habitants, des partenaires et des agents du Département l’ont souligné lors de la concertation lancée pour construire les trois pactes du projet de mandat « pour construire notre Pas-de-Calais de demain ». « Les nouveaux enjeux sanitaires, écologiques et économiques ont été posés, nous avons entendu des propositions et nous souhaitons faire de l’alimentation saine, locale et de qualité, un droit pour tous », soutient le président Leroy. L’alimentation est le défi que le Département du Pas-de-Calais veut relever alors que la sobriété s’impose à tous.

Dès 2016, le Département du Pas-de-Calais avait déjà acté le principe de la montée en qualité alimentaire de la restauration pour le développement durable de l’agriculture dans une logique de « circuits courts de proximité ». En 2018, la loi EGALIM a défini le cadre dans lequel les collectivités allaient pouvoir travailler. s’inscrire Un an plus tard, fort d’un travail de concertation, le Conseil départemental a validé une délibération cadre avec trois orientations définissant le mot durable : la santé des habitants ; le respect du bon état écologique des sols, de la biodiversité et de l’environnement ; l’équilibre économique de la relation producteurs-consommateurs.

Un prix contenu à 3,06 euros au collège

Le Département a donc de quoi nourrir cette ambition du pacte des solidarités territoriales : promouvoir une alimentation de proximité et de qualité, accessible à tous. Une accessibilité rendue d’autant plus nécessaire par la crise sanitaire et les effets économiques de la guerre en Ukraine. L’exemple le plus parlant reste la décision de maintenir à 3,06 euros le prix d’un repas pour un collégien. «  C’est un tarif abordable pour les familles alors que le coût complet d’un repas est estimé à 9 euros , précise Blandine Drain, la vice-présidente en charge des collèges et de l’éducation. L’aide départementale à la restauration scolaire accordée aux bénéficiaires de la bourse nationale (ils sont près de 14 000) permet de porter ce tarif à 1,20 euro, voire à la gratuité en dépit du contexte inflationniste actuel . » Chaque jour, dans les 115 demi-pensions des collèges publics, 50 000 repas sont cuisinés. Le Département souhaite développer une politique permanente d’achats en circuits courts et améliorer la gestion des déchets en luttant contre le gaspillage alimentaire.

Partenaire de l’agriculture

L’alimentation est intrinsèquement liée à l’agriculture et le Pas-de-Calais est le département le plus agricole de France avec 69 % du territoire en surface agricole utile. «  Nous n’avons pas manqué de consolider des partenariats avec les différentes facettes de l’agriculture départementale – et de la pêche – en insistant sur une nécessaire prise de conscience collective autour de l’alimentation durable  », poursuit Jean-Claude Leroy. «  Mais l’alimentation ce n’est pas que la production, complète Alain Méquignon, vice-président en charge de l’agriculture, de la ruralité et du développement durable, c’est aussi la transformation et la consommation. Nous devons faire en sorte que les circuits courts entre production, transformation et consommation soient réels. L e Département veut aller plus loin pour le mieux produire, le mieux manger pour une meilleure santé  ».

L’ESS et l’alimentation durable

La promotion du bien manger pour favoriser la santé et le bien-être passe par la communication et la sensibilisation, l’éducation au goût, la végétalisation de l’assiette, etc. L’alimentation durable est aussi l’affaire des PAT (Projets alimentaires territoriaux), des démarches que le Pas-de-Calais accompagne pour relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires.

Ça se traduit par le soutien à l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les restaurants scolaires. Le Département a créé un Fonds d’alimentation durable avec une enveloppe de 350 000 euros et lancé un appel à projets sur le thème « Le meilleur produit au plus près » à destination des collectivités, des associations, des structures agricoles pour des projets liés à la modernisation ou la création de lieux et d’outils de vente en circuits courts et dans le cadre de l’Économie sociale et solidaire.

L’ESS est très présente dans le milieu agricole et alimentaire où les coopératives sont nombreuses. Les Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) et les épiceries solidaires se sont développées. « Et le Budget citoyen du Département traduit clairement l’intérêt des citoyens pour l’alimentation durable » précise Bénédicte Messeanne-Grobelny, vice-présidente en charge de l’ESS et des usages numériques. Les initiatives lauréates seront présentées le 24 novembre lors du conseil départemental de l’Économie sociale et solidaire.

Pour Jean-Claude Leroy, l’alimentation durable est un enjeu sanitaire, environnemental, social et territorial majeur pour le Pas-de-Calais : « Cela doit nous conduire à des changements urgents. Il y a donc des choix à opérer, des acteurs à accompagner, des partenaires à convaincre, des filières à renforcer au niveau le plus local possible. Le Département est au rendez-vous. »