Durhiel, du Poulpaphone au Festival de la Côte d’Opale
L’auteur-compositeur boulonnais sera en première partie du concert de Matt Pokora, le 7 juillet prochain au festival de la Côte d’Opale (FCO). Un challenge pour le chanteur qui est dans les starting-blocks.


Une silhouette élancée, une fausse nonchalance affichée et un sourire qui s’esquisse à chaque parole, Durhiel (Franck pour les intimes) sait que le rendez-vous du FCO est un tournant dans sa carrière. Les deux pieds ancrés dans la réalité, la confiance en soi arrimée par le soutien de sa famille, ce jeune chanteur est un talent en pleine éclosion.
Arrivé il y a cinq ans à Boulogne pour y faire ses études, Durhiel est devenu entre-temps un véritable Boulonnais. C’est aujourd’hui un auteur-compositeur et interprète qui trace son bonhomme de chemin dans la région. Le quotidien lui inspire des histoires qu’il met en musique sur des rythmes dansants et ensoleillés.
Bombardé sur une petite scène du Poulpaphone à Boulogne en septembre dernier, sa manière d’emmener le public a attiré l’attention de Lisa Torrès, la programmatrice du FCO. Il s’est vu invité à faire la première partie de Matt Pokora, passant ainsi de quelques centaines de spectateurs à potentiellement plus de 5000. Son rôle sera de ‘’chauffer’’ la salle pour l’arrivée du showman. Un défi que le chanteur, qui adore emmener le public dans son univers, se sent prêt à relever : « Je joue à domicile, s’extasie le chanteur. Je suis fier d’être sur scène à Boulogne ! »
Un passeur d’histoire
L’histoire de Durhiel commence au Congo-Brazzaville. C’est son grand-père qui a composé son étrange prénom. Urhiel, prénom à connotation angélique s’il en est, ne sonnait pas assez masculin aux oreilles de l’ancêtre. Pour marquer l’entrée dans la vie de celui qui était destiné à devenir le pilier de la famille, l’ajout d’un D s’imposait.
Cette première immersion dans les traditions de son pays va marquer le parcours du jeune homme. Durhiel a grandi en respectant les coutumes et en devenant un observateur attentif de l’humanité. Aujourd’hui, il est ce que l’on nomme dans son pays un Griot : un poète-musicien ambulant. Un passeur d’histoires et de traditions. De ses observations, il tire des histoires modernes qu’il met en musique. Son univers ensoleillé, oscille entre la Rumba et l’électro house, et on se laisse embarquer dans l’ambiance joyeuse distillée par ce mec et son drôle de chapeau.
Durhiel s’est beaucoup inspiré de notre région pour laquelle il a eu un véritable coup de cœur. Le jeune homme l’a parcourue en long et en large et la diversité des paysages, des villes et de ses rencontres lui a inspiré ses premiers projets : « Patrimoine immatériel » et « Il était une fois ».
En 2022 il a expérimenté une première scène avec les 4Ecluses à Dunkerque. À la fête de l’Ilot, il a chanté devant 1000 personnes. « Le Poulpaphone », c’était le 1er grand rendez-vous avec Boulogne. « La réponse du public m’a rassuré, sourit l’artiste. Je pouvais chercher des scènes dans la région. »
Son nouveau projet s’intitule « Histoires ordinaires » et Durhiel s’adonne à son passe-temps favori : observer ses semblables, s’arrêter sur des détails du quotidien et en faire des histoires. Bref exercer son rôle de griot : « On m’a dit un jour que j’avais le talent de chanter des choses tristes sur un tempo joyeux et ça me va bien. Je ne veux pas faire pleurer, juste partager des histoires avec le public en mode cool, et qu’on passe tous un bon moment. »