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Qui est Lady Hamilton, la dame blanche qui hanterait le théâtre de Calais ?

Des robinets qui s’ouvrent seuls, des sèche-mains qui se déclenchent par magie, de la cendre retrouvée par terre sans explication, des phénomènes étranges rapportés au théâtre municipal sont volontiers attribués au fantôme de Lady Hamilton, morte à Calais en 1815.
Journaliste
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C’est peut-être une question d’heure ou de saison, mais dans les couloirs centenaires du théâtre, y compris dans ses loges un brin austères, nulle trace d’un fantôme qui serait celui de Lady Hamilton, qui se plairait pourtant bien dans la salle de bal qui a retrouvé sa superbe au début de cette décennie.

Les amateurs d’insolite trouveront leur compte en revanche, au dernier étage accessible, avec cet escalier qui ne mène nulle part sinon droit dans un mur. Peut-être une porte secrète vers les appartements tout aussi secrets du fantôme de « l’Ambassadress », allez savoir…

Le théâtre de Calais, où auraient été constatés des phénomènes étranges qu’on attribue à la légende de Lady Hamilton.
Le théâtre de Calais, où auraient été constatés des phénomènes étranges qu’on attribue à la légende de Lady Hamilton.

La vraie vie de Lady Hamilton, née Amy Lyon en 1765 dans une famille modeste de Ness, en Angleterre, a fait d’elle un mythe éclatant du XVIIIe siècle. En 1941, la star d’Autant en Emporte le Vent, Vivien Leigh, lui a prêté ses traits dans un film dont la première scène, totalement imaginaire, est censée se dérouler à Calais : une femme surprise en train de voler une bouteille de vin révèle à une autre prisonnière qu’elle est Lady Hamilton. La suite se concentre sur le triangle amoureux, authentique, formé par Emma, son époux l’ambassadeur Sir William Hamilton et l’amiral Horatio Nelson, joué par Laurence Olivier. Tout ça sur fond de jeu d’influence pour convaincre le Royaume de Naples de s’unir à Nelson contre Bonaparte, Lady Hamilton usant de son amitié avec la reine. L’Histoire a retenu qu’Emma Hamilton, née dans une famille modeste, s’est faite polyglotte au gré des affectations de son ambassadeur d’époux. Un talent qui n’avait d’égal que celui de briller parmi les grands de ce monde, qu’on prêtait aussi à cette femme à la beauté légendaire.

Triangle amoureux

Compte tenu de l’époque, on devine que ce film d’Alexander Korda fait la part belle à la morale, mais en réalité, les affaires des Hamilton et de Nelson avaient davantage à voir avec « Jules et Jim ». On dit que la complaisance du mari était encouragée par l’admiration qu’il portait au héros Nelson. Le polyamour était encore très mal vu quand la riche américaine Jan Kislak, touchée par le film de 1941, a souhaité faire ériger un mémorial à Lady Hamilton. Elle a dû renoncer au Royaume-Uni au profit du parc Richelieu, chez nous donc, où les mœurs plutôt détendues de la Lady et ses deux amoureux étaient moins notoires.

Le mémorial pour Lady Hamilton, dans le parc Richelieu, a été rénové en 2020.
Le mémorial pour Lady Hamilton, dans le parc Richelieu, a été rénové en 2020.

Selon la médium coquelloise Evelyne Pauriche, invitée à visiter plusieurs lieux dits hantés de Calais il y a quelques années, les mânes de Lady Hamilton seraient contrariés que ses restes aient été disséminés entre sa première ultime demeure, – au parc Richelieu, là où se trouve le mémorial –, et la plaine Brochot, qui a servi de cimetière avant d’accueillir le théâtre à partir de 1903. Fâchée par ces déménagements, Lady Hamilton tourmenterait gentiment les lieux en ouvrant les robinets et en actionnant les sèche-mains, dans une suite finalement assez logique.

Plus troublant, une ancienne femme de ménage, Colette Bourret, l’aurait aperçue il y a 20 ans. Depuis, même si personne ne l’a vue, les agents du théâtre assisteraient régulièrement à des phénomènes paranormaux : « Un été, il n’y avait personne au théâtre. Quand on est revenu, on a vu des cendres dans un couloir », dit une femme de ménage.

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