Étaples : vous avez jusqu’au 4 janvier pour découvrir le talent du photographe David Blondiaux, grand amoureux de la Côte d’Opale


Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis né dans un petit village, Walincourt-Selvigny, du Cambrésis, celui-là même dont il est question dans le film « En fanfare », actuellement au cinéma. Je vis désormais en région parisienne. Depuis vingt ans, avec ma femme, je me rends tous les ans sur la Côte d’Opale. Longtemps à Hardelot et, désormais, du côté d’Hubersent. Je fais partie d’un des plus grands clubs photo de France, le club Vincennes images et, l’année dernière, j’ai suivi un mentorat pour apprendre à bien structurer ma démarche créatrice. Mon exposition rend compte de mes séjours successifs sur la Côte. Au départ, je voulais consacrer un travail aux migrants… Puis je me suis resserré sur les plages de la Côte. Peut-être un projet à mener à bien à l’avenir…
Quelles ont été vos inspirations dans ce travail ?
J’ai pensé à Jacques Tati, à qui certaines de mes photos, humoristiques, font un clin d’œil, et aux surréalistes, que j’adore. Les photos prises à marée lente, retravaillées en post-production, rendent compte de mon désir de déstructurer les photos et déstabiliser le spectateur. Le monsieur qui attend seul sur la plage, alors qu’une maisonnette dérive dans le ciel, c’est une référence à Magritte. J’ai réalisé un travail de montage avec mes photos en diptyque ou triptyque qui sont autant de tranches de vie. Ce qui leur donne un effet de partition musicale. J’ai pris des photos en pose lente, dont la meilleure illustration est la photo des moules de bouchot. Je suis en train de réaliser un livre avec mes photos.




Vous qui connaissez bien la lumière de la Côte d’Opale, comment la définiriez-vous ?
Dans mon travail, la lumière n’est pas retravaillée. Je n’emploie pas de filtres polarisants. Alors… Qualifier la lumière de la Côte d’Opale… C’est une colle que vous me posez ! Les palettes coloristiques de la Côte d’Opale sont très importantes. On va du bleu profond au violacé ; le soleil, en lumière rasante, fait ressortir les contrastes. C’est vraiment une lumière qui change en permanence selon la météo et les heures de la journée et donne un côté kaléidoscopique très intéressant au travail photographique.
Avez-vous des coins préférés sur la Côte d’Opale ?
Oui, le lieu que je préfère, ce sont vraiment les plages du côté du Mont Saint-Frieux. J’aime aussi beaucoup l’arrière-pays du Boulonnais.