Les belles choses du confinement
Les artistes se sont souvent montrés inspirés pendant le confinement. Marika, artiste peintre boulonnaise l’a illustré de belle manière avec sa nouvelle série de Raffistolés plutôt touchants.
Etre confinée, ce n’était pas forcément évident pour cette artiste à fleur de peau qui se nourrit beaucoup de ses rencontres pour créer. Se retrouver face à soi même n’était pas le signe précurseur d’une belle période de création et pourtant, en huit semaines, sept nouveaux Raffistolés ont vu le jour.
La famille des Raffistolés
Les Raffistolés, ce sont des personnages cabossés par la vie, qui ont souffert et ont été réparés. Souvent, ils contemplent de petits détails qui les raccrochent à la vie, au quotidien. Les nouveaux venus s’appellent Edouard, Gaston et Adrien... Ils sont à la fois touchants et rassurants. « Après le choc de l’obligation de se confiner, l’envie de créer est vite revenue, raconte l’artiste. Mais je n’avais pas envie de repartir sur mes vieux croquis. À situation inédite il me fallait des personnages inédits ». C’est Edouard qui est arrivé le premier. Il illustre cette période anxiogène que nous avons tous traversé au début du repli chez soi : « des infos arrivaient de partout. Des vérités et des contre-vérités qui nous ont déboussolés... »
Puis est venue la phase d’acceptation. La résignation : pour le bien de tous, il ne fallait pas sortir. « Les gens se sont mis a me demander de les faire rêver, de créer de jolies choses et ça a donné du bon». Gaston, un doux rêveur, est apparu. Il faisait si beau, nous étions enfermés et voilà que la pluie nous manquait presque.
« Les gens se sont mis à me demander de les faire rêver ! »
La solidarité s’est mise en branle et après les soignants, les couturières caracolaient dans le peloton de tête des médias. Oscar, a commencé à s’intéresser à ses voisins car, comme beaucoup d’entre nous, Marika a fait vraiment noué connaissance avec son voisinage...
Et enfin, Adrien, a mis le nez dehors. Le printemps s’était installé et on ne l’avait pas vraiment vu arriver. « En sortant mon chien, je faisais le tour des remparts et je revisitais la nature »
Les projets post confinement
Marika ne s’est donc jamais arrêtée de créer. Elle déborde même de projets. Depuis le 11 mai, elle a déposé plusieurs œuvres pour une exposition permanente dans le superbe magasin de meubles de Frédéric Bodart, à Desvres.
Elle s’apprête également à participer au prochain festival de Street Art à Boulogne-sur-Mer. Un de ses Raffistolés, inédit lui aussi, sera affiché quelque part dans la ville. (Attention, pas sur les murs mais sur les affiches qui annoncent le festival) :« Même moi je ne saurais pas où il se trouve. Sur ma page Facebook j’inviterai les gens à retrouver mon œuvre» plaisante l’artiste.
Elle prépare aussi l’exposition « Arts travers champs », organisée par l’association Le grenier des Arts à Sailly-sur-la-Lys. Une exposition virtuelle, bien sûr, mais qui regroupera 25 artistes de talent.
Chasse aux trésors estivale
Cet été, Marika ne partira en vacances mais elle a le projet de fréquenter les plages et dessiner des Raffistolés sur des galets, qu’elle laissera sur place. « Qui le trouvera l’aura !» Une chasse aux trésors, qu’elle animera aussi depuis sa page Facebook.
