Agglo: pourquoi ils soutiennent Olivier Gacquerre
L’élection du nouveau président de l’Agglo Béthune Bruay Artois Lys Romane et de ses vice-présidents doit avoir lieu mercredi 8 juillet. Morceaux choisis parmi les soutiens du challenger, Olivier Gacquerre.


Des maires expliquent les raisons de leur ralliement au projet du maire de Béthune pour la présidence de la Communauté d’Agglomération Béthune Bruay Artois Lys Romane.
Steve Bossart, maire de Billy-Berclau
« Notre commune est située sur la zone industrielle Artois Flandre où se trouve le projet d’Airbus de la batterie. Ce projet va concerner tout le territoire. C’est un enjeu très important. Pourquoi j’ai rejoint le groupe d’Olivier : il y a le bilan, le projet et l’homme. Quand Olivier m’a contacté, il m’a d’abord parlé du projet pour l’Agglomération. Je l’ai trouvé porteur d’avenir, d’espoir pour le territoire. Je crois que la défaillance de l’Agglo ces dernières années, c’est qu’on ne se connaissait pas vraiment. On ne connaissait pas notre identité. Et quand on met tout sur la table, on se rend compte qu’on a plus de points communs que de différences. Je pense qu’il faut partir de nos points communs pour travailler sur le projet de territoire que nous aurons à défendre. Au-delà des partis politiques. Nous n’avons pas abordé cet aspect. Nous avons parlé de politique culturelle, de développement économique, de transitions numérique et énergétique. De la politique du déplacement aussi. Mais pas de politique politicienne. Et ça, ça nous a plu. Et puis il y a l’homme. Il faut un homme en mesure de porter les projets de notre Agglomération à la Région, au département, au niveau national. Il faut aussi quelqu’un qui ait une certaine carrure et qui puisse défendre tous nos projets et les maires, quelle que soit la taille de la commune. Un maire, une voix, c’est important. Et c’est la volonté d’ouverture d’Olivier qui sera porteuse d’avenir pour notre territoire. L’Agglo doit-être au service des habitants. Pas au service des maires. »
Jacky Lemoine, maire de Divion
« J’ai rejoint Olivier suite à une réunion à Barlin. Je me retrouve dans tout ce qu’il dit. C’est comme ça que je vois l’Agglomération, le fonctionnement. J’ai été élu en 2014. Je n’ai jamais été contacté par personne. On ne devait pas m’aimer (NDLR : l’exécutif de l’ex Artois Com devenue Cabbalr). Maintenant, ça change. Mais en 2014, j’ai dû me débrouiller tout seul. Je n’ai jamais eu l’appui de qui que ce soit au niveau de l’Agglomération. Quand je voulais discuter avec l’Agglomération, ce n’était jamais avec les vice-présidents. Je viens encore d’avoir l’exemple. Je suis appelé par les techniciens. Ce qui est un peu lamentable. Ce que j’aime dans le projet d’Olivier Gacquerre, c’est que ce sont les élus qui vont reprendre la main. Parce qu’aujourd’hui on a un gros souci au niveau de l’Agglomération : ce sont les techniciens qui gèrent. Ce n’est pas normal. Les techniciens sont là pour nous donner leur appui. Mais c’est bien nous qui devons diriger. D’autre part, il ne faut pas oublier que nous sommes beaucoup de communes. Je pense notamment à Auchel, qui géographiquement pour nous, était la commune référente. Or, Auchel a été oubliée pendant toutes ces années. Là, c’est bizarre, maintenant Auchel est le centre du monde. Je n’avais pas voulu donner ma position tant que les élections municipales n’étaient pas terminées. (…) Nous savons ce qu’il faut, ce que la population attend. Mais quand on le remonte, on n’est pas écouté. Alors que ce serait si simple en se mettant tous ensemble. Si on veut combattre le Rassemblement national dans les urnes, c’est en étant force de proposition, de projets, envers nos populations. Si on ne se met pas d’accord sur un projet commun, qui tienne compte des attentes, des besoins de la population, on n’y arrivera pas. (…) Et les moments où il faudra dire non, il faudra expliquer. Pas dire non brutalement sans expliquer. »
Jean-François Castell, maire de Violaines
« Je suis là pour mon territoire. Si nous sommes tous des élus différents, avec des préoccupations et une vision différentes, eh bien la différence n’interdit pas de se rassembler autour de projets communs, en portant de belles valeurs. On entend ici beaucoup ce mot de valeurs. Et celui de projet humaniste. Ça me va très bien. »
Philibert Berrier, maire d’Auchel
« Je suis arrivé comme premier adjoint à Auchel en 2008. On était encore sous le régime d’Artois Com. Mon prédécesseur, Richard Jarrett, n’y allait plus. Il me disait : Aller là-bas et me faire moquer, être squizzé, vilipendé, ça ne sert à rien.
Il m’avait même demandé de ne plus y aller. Mais j’ai tenu le choc. Je n’ai jamais manqué une réunion de la Cabbalr. Auchel a 27 % de gens qui paient des impôts. Auchel arrive quand même à relever la tête avec ses fonds propres. Je n’ai jamais rien attendu de la Cabbalr, parce qu’on ne m’a jamais proposé quoi que ce soit. Le seul qui a eu un intérêt, c’est Olivier. Il a compris les difficultés d’Auchel et de son environnement. J’ai toujours dit à la Cabbalr que l’argent ne passait pas la Clarence. C’était une image, mais c’est exactement ça. Et le pire, c’est que quand on prenait la parole, on se foutait un petit peu de nous. En disant : C’est Auchel… Eh bien Auchel ne veut plus être Auchel comme on le considère aujourd’hui à la Cabbalr. Auchel veut dire qu’il y a eu des différences de traitement entre les communes. Parce que c’est le choix du Prince. Tout simplement. Face à la subjectivité qui a régné jusqu’alors, on a avec Olivier un projet cohérent, qui va intéresser tout le monde et tous les secteurs. Et sincèrement, je le connais puisqu’on est ensemble au Sivom du Béthunois. Je connais se force de travail. C’est impressionnant. Je connais la clarté de sa pensée. Et son honnêteté intellectuelle. (…) La nécessité est que notre territoire revive dans sa globalité. Le projet d’Olivier et de l’équipe est en adéquation complète avec ce que je pense. »
Hervé Deroubaix, maire de Robecq
« Je suis un maire de la ruralité, dans une commune de 1 400 habitants. Et surtout, ancien membre de la Communauté de Communes Artois Lys (CCAL), qui a été intégrée à l’ancienne Artois Com, devenue Cabbalr. C’est vrai qu’on n’est pas venu avec plaisir au sein de l’Agglo. Ce qu’on a immédiatement perdu, c’est la proximité, la réactivité et peut-être même un peu d’humanité. Nous étions au sein d’une Communauté qui était assez agile. Et c’est vrai qu’en tant qu’ancien vice-président de la CCAL, on m’a nommé conseiller délégué à la Santé. Je faisais, entre guillemets, partie de l’exécutif. Je dis entre guillemets, parce que la seule fois où l’exécutif s’est réuni complètement, c’était pour nous annoncer une augmentation de 22 % des impôts. Augmentation à laquelle je n’ai pas souscrit. Et tout de suite, je me suis un peu senti black listé. Et c’est la seule fois où j’ai assisté à une réunion de bureau. Il y a trois ans, j’avais milité pour la création d’un groupe rural. Je me suis senti très proche du groupe des ruraux, qui je l’espère, nous rejoindra. Ce qu’on veut en tant que maires ruraux, c’est du service, de la proximité, de la réactivité et de l’agilité. Au quotidien, des maires de strates équivalentes à la nôtre se plaignent du manque de réactivité de la Cabbalr. La crise sanitaire m’a convaincu qu’il fallait que ça change. En tant que conseiller délégué à la Santé, il m’a paru évident qu’il fallait rapidement commander des masques. Je puis vous assurer que ça a été un combat pendant trois semaines pour pouvoir le faire. À ce moment-là, je me suis dit : ça n’est pas possible. Je ne vais pas pouvoir repartir dans ces conditions-là. Je me suis engagé avec Olivier parce qu’à moment donné, il faut se mouiller. Je lui ai dit que j’étais partant, mais avec mon esprit de rural. Dans les programmes, et Olivier le souligne, personne n’a dit qu’il allait augmenter les impôts. Or, je vois bien que notre taux d’épargne brute ne nous permettra pas de continuer comme cela. Avant deux ans, il nous faudra faire des choix : soit diminuer nos dépenses, soit augmenter les recettes. Et il n’y a pas des milliers de façons de le faire, si ce n’est par l’impôt. Nous ne sommes pas d’accord. »
Corinne Laversin, maire d’Hinges
« J’ai rejoint l’équipe portée par Olivier Gacquerre après avoir travaillé avec lui depuis pas mal de temps sur d’autres projets. J’ai réclamé plusieurs fois en conseil communautaire un projet de territoire qu’on n’avait pas. Mais aussi une écoute qu’on n’avait pas. Très peu osaient parler parce qu’il y avait une certaine appréhension à se faire aboyer dessus. D’ailleurs je me suis pris un jour en pleine face que j’étais irresponsable et incompétente lorsque j’ai demandé à ce que le CRAM (NDLR : Centre régional d’arts martiaux) soit retiré d’une délibération où il y avait la piscine de Lillers. Ça, je n’en veux plus. Je veux que tous les maires et tous les conseillers communautaires soient respectés. Parce que derrière, il y a les populations qu’on doit respecter. Je veux qu’on soit entendu, que tout le monde puisse faire valoir son point de vue, au-delà des appartenances politiques. C’est ce que je retrouve aux côtés d’Olivier Gacquerre. Lui et moi ne sommes pas du même bord politique. Mais quand il y va de l’intérêt des communes et des habitants, on doit se retrouver. Les trottoirs ne sont ni de droite, ni de gauche. Quand il faut les refaire, il faut les refaire. Avec ce projet, celui qui veut s’investir au service du territoire et de l’Agglo, peut le faire. C’est un projet qui me va totalement. »
Julien Dagbert, maire de Barlin
« Un projet, une méthode, une équipe. C’est tout simplement ce qui m’a fait rejoindre ce groupe qui a décidé de porter la candidature d’Olivier Gacquerre. Au début de nos discussions, Olivier n’était pas candidat à la présidence de notre Agglomération. Nous avons rencontré beaucoup de maires, en déroulant à chaque fois ceci : un projet, une méthode, une équipe. Et puisqu’Olivier est prêt et qu’il maîtrise le sujet, puisqu’il sait où il veut emmener ce gros bateau Cabbalr, l’équipe a décidé de le désigner comme candidat à la présidence. Parce qu’il faut une transition. Nous devons faire évoluer cette structure. Parce que le constat est celui de communes qui se sentent isolées, d’autres qui sont en attente de réponses. On ne peut pas se satisfaire de cela. Nous avons posé les enjeux. Nous, c’est un projet, une méthode, une équipe, face à : une équipe, une équipe, une équipe. Il ne faut pas avoir peur de le dire : je suis maire socialiste de Barlin. Je suis bien Julien Dagbert aux côtés d’Olivier Gacquerre pour mener ce combat. »
Ludovic Idziak, maire de Calonne-Ricouart
« Je suis bel et bien membre de ce groupe. Olivier Gacquerre est notre candidat. C’est lui qui le plus naturellement porte ce projet. Nous savons absolument ce que nous ne voulons plus comme Agglo. L’élu doit reprendre son rôle sur le technique. Quand je suis arrivé courant 2017 dans cette Agglo (NDLR : Ludovic Idziak a été élu maire après des élections municipales anticipées provoquées par une crise au sein de la municipalité), j’ai senti beaucoup d’incompréhension. Je voyais des gens qui venaient défendre leur commune. Pas construire l’Agglo. Pourquoi je ne suis pas en face ? Parce que je ne vois pas le projet. Sans vrai projet de territoire, on ne pourra jamais exister au sein du Pôle Métropolitain de l’Artois, à côté de Lens-Liévin ou d’Hénin-Carvin. Quel que soit le résultat, à l’arrivée l’Agglo sera différente. On a ouvert une fenêtre d’échanges. Il y a un vrai besoin de se parler. Au-delà de ça, nous sommes face à la menace d’un effet ciseau préoccupant. Le Centre régional d’arts martiaux est un bel équipement. Mais avons-nous les moyens d’un investissement de 25 millions d’euros sur un tel projet ? Il faudra un audit. Parce que les impôts de l’Agglo ont déjà augmenté de 22 %. On ne va pas s’en remettre une couche. Moi, je suis pour la stabilité de notre fiscalité. Nous avons douze mois pour écrire un projet de territoire tenant compte du fait que les soixante communes les plus petites ont besoin de proximité. »
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