Agglo: le programme d’Olivier Gacquerre pour la Cabbalr
Service aux communes, services structurants du territoire, décentralisation et finances font partie des axes forts du programme d’Olivier Gacquerre, maire de Béthune, pour la présidence de l’Agglo. Les cent maires du territoire devront se prononcer mercredi 8 juillet à partir de 18h30.


Douze mois pour écrire un projet de territoire en commun. C’est l’ambition affichée par Olivier Gacquerre, en sa qualité de candidat à la présidence de la Communauté d’agglomération Béthune Bruay Artois Lys Romane (Cabbalr).
Pour y parvenir, le maire de Béthune annonce s’appuyer sur les échanges menés entre l’équipe l’entourant et un peu moins de 90 des 100 maires que compte le territoire. Rencontres dont il synthétise les attentes ainsi : « Service du quotidien pour les communes et les habitants, du structurant intermédiaire dans les bassins de vie, du structurant pour faire rayonner le territoire face aux plus gros qui l’entourent. »
Revoir la gouvernance
Il présente le mode de gouvernance comme le premier pilier du « projet équilibré et structurant » qu’il ambitionne de mener. « Il faut des commissions plus simples, où on se parle directement. Sur les grandes décisions, on est sur le principe de : une commune = une voix. Ça me paraît être un bon principe pour mettre tout le monde à égalité, quelle que soit la taille de la commune. », annonce-t-il ainsi. Dans le même registre, il martèle : « Il faut partir des constats, se dire exactement ce qu’on veut faire et ne pas regarder les étiquettes. Nous, nous nous sommes basés sur des valeurs : responsabilité, proximité, solidarité et service public. Parce qu’on s’est rendu compte pendant la crise sanitaire que ça avait du sens. »
Territoire découpé en quatre
Voulant une Agglomération moins centralisée, Olivier Gacquerre avance : « On proposera de découper le territoire en quatre. Et d’avoir quatre vice-présidents chargés de la relation avec les maires, chacun sur un de ces territoires, pour s’assurer que ça fonctionne bien. Ce qui veut dire que tous les trimestres, il y aura une rencontre avec les vingt-cinq maires de chaque territoire. Les territoires n’ont pas été découpés. Ce sera notre premier sujet de coopération que de les déterminer ensemble, pour ne casser aucune dynamique. »
Il ajoute : « Deuxième élément sur le service qu’on va rendre : on veut s’appuyer sur les Sivom. Il faut aussi penser un partenariat avec le Département. L’idée est de rationaliser le fonctionnement en nous appuyant sur eux là où ils existent, pour être plus efficace. Et éviter de créer une forme de concurrence entre l’Agglomération et les Sivom. L’objet est bien de revenir à une forme de proximité des services. Les habitants en général et les communes rurales en particulier ont besoin qu’on leur assure les services du quotidien. » Parmi les traductions concrètes de la mutualisation des services aux communes : des pools de secrétaires de mairie de remplacement. « Parce que quand un secrétaire de mairie est absent, on le sent dans une petite commune. »
Services publics et médecins itinérants
Toujours sur les services de proximité à apporter aux communes et aux habitants, le groupe d’Olivier Gacquerre imagine une version itinérante des guichets uniques pour faire des papiers d’identité par exemple. Idem avec les maisons médicales, où là encore un service mobile pourrait aller au plus près de ceux ne pouvant se déplacer. Dans ce dernier domaine, un partenariat est imaginé avec le Département.
La mutualisation des moyens est aussi envisagée sur les équipements structurants, comme par exemple les terrains de sport. En la matière, justement, Olivier Gacquerre demande que les maires se remettent autour de la table concernant des projets comme les conservatoires de musique de Béthune et Bruay. Ou encore le Centre régional d’arts martiaux de Verquin, cher à son rival Thierry Tassez. Le candidat Béthunois se défend d’en faire un point d’opposition de principe. Il revendique une démarche pragmatique. « Ce projet, c’est 25 millions inscrits dans nos documents budgétaires. Est-ce le quart d’heure de mettre de l’argent dans ces projets-là ? Toutes ces dépenses qui vont arriver vont durement nous condamner dans nos choix futurs. Nous nous acheminons vers un temps de recettes incertaines et en même temps des dépenses qui vont trop loin. Alors que s’ouvre devant nous une crise économique, on pourrait peut-être redéployer ces sommes différemment. »
Pour Olivier, Gacquerre, avoir cette audace face à « ce que nous avons tous voté », constituerait un signal fort envoyé aux habitants du territoire.
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