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Noyelles-sous-Lens : plus d’une tonne d’armes retrouvée chez eux

Mardi 23 avril, une explosion retentit rue du Général-de-Gaulle, au niveau du sous-sol d’une maison. Un jeune homme est grièvement blessé après avoir manipulé un engin explosif. Sur place, on retrouve un vrai arsenal

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Lorsque les démineurs sont intervenus sur place, rue du Général-de-Gaulle mardi 23 avril au soir, ils n’imaginaient sûrement pas tomber nez à nez avec un arsenal digne d’un entrepôt de la Première guerre mondiale.

Imaginez, 1,3 tonne à 1,5 tonne d’armes selon l’estimation de la police de Lens se trouve là, au sous-sol d’une habitation en briques du centre-ville : de la poudre, des baïonnettes, des obus… On se demande encore comment tout ce stock est arrivé au domicile de la famille, mais ce qui est sûr, c’est que lorsqu’une explosion a retenti vers 22h20 dans la nuit de mardi à mercredi, cela a provoqué l’émoi de tout un quartier.

C’est en nettoyant une grenade que le jeune homme a déclenché l’explosion

Sur place, la situation est dramatique. Un jeune homme, âgé de 21 ans, est grièvement blessé. Sa main droite est déchiquetée, un gros éclat subsiste dans un biceps et le thorax a été atteint également. Si les jours du Noyellois ne sont pas en danger, l’homme vient d’être victime de l’explosion de l’engin qu’il manipulait.

C’est en nettoyant une grenade selon la police de Lens que le jeune homme aurait déclenché l’explosion. Un objet, qui comme le stock retrouvé sur place, suscite les interrogations des enquêteurs. Ils tentent de savoir comment ils sont arrivés là et à quels fins. Ces armes et munitions de guerres sont interdites à la détention, même celles qui ne présentent à première vue aucun danger.

Les enquêteurs ont entendu la famille noyelloise à ce sujet. À l’heure d’écrire ces lignes, il n’y a pas de mise en examen mais l’enquête vise notamment à savoir s’il y aurait pu avoir une tentative de vente d’un ou plusieurs objets de l’arsenal. Les démineurs ont mis plusieurs heures avant de récupérer le stock et deux équipes se sont relayées jour et nuit. « Ils auraient pu faire sauter tout le pâté de maisons », confie un officier lensois.

Les objets retrouvés sont notamment des vestiges des deux guerres.