Paul-Loup Tronquoy, maire de Bergues : « Le risque est vraiment minime, voire nul »

Quelle est l’origine de cet arrêté ?
Lors du premier confinement, il y avait eu un petit flou au niveau de la sous-préfecture.
Après les élections (le 15 mars, ndlr), Sylvie Brachet (maire sortante) assurait la continuité.
Elle avait interpellé leurs services pour que la situation des jardins familiaux soit éclairée.
Elle m’avait informé qu’elle avait pris un arrêté municipal.
Pour ce deuxième confinement, certains membres de l’association m’ont interpellé pour qu’il soit renouvelé.
D’autres associations vous ont-elles demandé la même dérogation ?
Ça arrive régulièrement, sauf que tout est à l’arrêt, excepté pour tout ce qui touche au domaine scolaire.
L’association des jardins familiaux est la seule qui puisse poursuivre, car c’est en plein air.
L’entretien du terrain aujourd’hui permettra la bonne récolte de demain.
On a estimé que le risque était vraiment minime, voire nul.
En prenant cet arrêté, vous engagez forcément votre responsabilité de maire. On imagine que vous allez suivre ce dossier de près...
Le maire a un rôle important : celui de faire respecter la loi sur son territoire.
On a mis en place des conditions drastiques ; c’est une seule personne par parcelle – d’habitude, on peut retrouver des familles entières, voire une bande de copains au même endroit.
Parmi tous les membres, on n’a eu qu’une seule exception, qui n’avait déjà pas respecté les règles lors du premier confinement.