Bruno Cazin: «Faire la différence entre la forme et le fond»

Bruno Cazin est vicaire général du diocèse de Lille, il répond à nos questions.

Comment expliquez-vous ce problème ?

Je pense que les gens ont remarqué un contraste entre l’abbé Nicolas Duquesne et son prédécesseur. C’est vrai que c’est quelqu’un de leader, il reprend des choses en main et certains ont interprété cela par la prise d’une plus grande liberté. Pour la conférence du voyant Salvo Valenti, j’ai plus de doute car l’église n’a pas condamné ses propos, mais n’a pas donné son aval non plus. Et c’est d’abord Dieu qu’on prie.

Comment rassurez-vous les fidèles ?

Je vous rassure là-dessus, l’abbé Nicolas Duquesne suit le Vatican II. Par ailleurs, ce concile n’interdit pas de pratiquer la messe en latin ou de la faire en soutane, il conseille seulement de la lire en Français et en habit de clergyman. Il est vrai aussi que l’expression Sainte-Messe peut sembler désuète, mais elle s’inscrit dans la tradition. J’ai vu à l’œuvre l’abbé Nicolas Duquesne et il n’y a pas de doutes à avoir. Il faut faire la différence entre la forme et le fond.

Certains auraient souhaité mettre en place des équipes de laïcs. Qu’en pensez-vous ?

Merville est une paroisse importante et elle a besoin d’un curé. Bien que la commune détienne un nombre de chrétiens significatifs qui œuvrent chaque jour dans l’église et qui peuvent organiser les rituels ou bien accompagner un défunt, le diocèse de Lille préfère que ces équipes de laïcs se rassemblent de manière occasionnelle, quand le curé est absent ou malade. On préconise ainsi l’eucharistie par un prêtre. Le diocèse préfère également que ces groupes de prières ne se fassent pas le dimanche pour ne pas concurrencer la messe.