Pascal Dubus: «Ils n’ont retenu que le mot destruction»

L’adjoint au maire de Sangatte-Blériot Plage, Pascal Dubus ne cache pas que la pétition n’aura aucune incidence sur le conseil municipal de mardi : « C’est une pétition qui a été lancée sur le seul mot de destruction. Les gens qui créent ce débat n’ont retenu que ce qu’ils voulaient de deux délibérations : l’une portant sur une subvention pour remettre la plage en son état naturel. Et la deuxième pour demander une concession de plage, justement pour sauver les chalets qui sont aujourd’hui sur la plage sans le droit d’y être. Le but est de maintenir des chalets sur notre plage, mais dans un cadre légal, et de permettre aux propriétaires qui veulent enlever leur chalet – quand ils sont en béton, bitume etc – de pouvoir le faire à titre gracieux. »
Pour l’élu, la mobilisation qui enfle depuis jeudi « ne tient pas compte de tous les tenants et aboutissants des délibérations ».
Il ajoute « que tous les propriétaires recevront un courrier leur demandant ce qu’ils souhaitent faire. Au 31 janvier, on fera un bilan à partir duquel on mettra en route les démolitions, chalet par chalet, et non pas par un grand coup de bulldozer. Et les propriétaires qui n’ont pas fait l’effort devront se débrouiller par leurs propres moyens pour enlever leur chalet. »
Tout porte à croire que la municipalité ne se laissera pas prendre par les sentiments : « Aujourd’hui, effectivement, deux mille personnes s’expriment sur les chalets avec leurs souvenirs, et ce que les chalets évoquent pour elles. Est-ce qu’elles sont toutes venues voir ces chalets ? Est ce qu’elles ont vu l’état de délabrement de certains de ces chalets ? Est-ce que ces chalets, sans eau ni électricité, correspondent encore à la vie d’aujourd’hui ? Il y a cinquante ans, c’est vrai, on ne partait pas en vacances. Ce que les gens veulent aujourd’hui, c’est juste une cabine pour pouvoir se changer et profiter de la plage. Et la convivialité, elle continuera d’exister. Certains ont aussi des souvenirs du Soleil d’Or, où on pouvait manger un morceau avant de se balader. Si on veut qu’un établissement comme celui-là revienne, il nous faut une concession de plage. »