Covid-19: les débuts de la vaccination à Arras en questions (vidéo)
Ce mercredi 6 janvier marquait le début de la vaccination contre le Covid-19 à Arras. Le début d’un marathon


Tout est allé très vite pour Dominique Leroy, secrétaire du service de santé mentale du centre hospitalier d’Arras : « J’ai su hier que l’on pouvait se faire vacciner aujourd’hui. J’ai fait un mail ce matin à 8h. À 14h, on me donnait un rendez-vous pour une vaccination à 16h. » Mère d’un médecin et facturant quarante années de service à l’hôpital d’Arras, elle reconnaît une légère pression avant de faire face à la praticienne qui lui injectera le vaccin mais aussi une certaine responsabilité : « Je me suis dit qu’il fallait y aller. Si on ne le fait pas, on n’avance pas. »
Retour en question sur cette journée particulière au centre hospitalier.
Qui a été vacciné aujourd’hui ?
La procédure mise en place par le centre hospitalier d’Arras concernant la vaccination de ses équipes ne diffère pas de la stratégie nationale. La priorité est donnée aux professionnels de plus de 50 ans et aux professionnels de moins de 50 ans présentant des comorbidités associées. Ce mercredi 6 janvier, cinq médecins chef de service ont ouvert le ballet des vaccinations en matinée. Parmi eux, le chef du service santé au travail : « C’est bien pour donner l’exemple et faire de la pédagogie », estime le docteur Le Coz, président de la commission médicale d’établissement.
À 17h, une petite trentaine des 3 000 agents du centre hospitalier d’Arras a été vaccinée. La vaccination a également débuté dans les Ehpad aujourd’hui. « On va monter en puissance », promet Hélène Deruddre, directrice de l’établissement. Pour l’heure, concernant la vaccination du personnel, une seule équipe (un médecin et deux infirmiers) est mobilisée. Elle vaccine une personne par quart d’heure.
Quand seront vaccinés les autres soignants de l’hôpital ?
« Pour les professionnels de moins de 50 ans et ne présentant pas de facteurs de risque, la vaccination est proposée dans un second temps », annonce le communiqué de presse du centre hospitalier. Mais, concrètement, quand et comment ? Pas de passe-droit, pas de dérogation. Le centre hospitalier n’a aucune latitude et se doit à un respect strict du protocole mis en place. « Pour l’heure, on n’est pas en mesure de s’avancer sur une date à laquelle ces membres du personnel pourront se faire vacciner », reconnaît Hélène Deruddre, « on pense que ce sera plus tôt qu’envisagé. » A priori pas avant l’été pour les agents, comme la population générale.
Et ceux de la médecine de villes ?
Médecins et infirmiers libéraux, kinésithérapeutes, pompiers, ambulanciers, ainsi que les aides à domicile pourront se faire vacciner sur rendez-vous dans un des centres de vaccination d’Arras, Bapaume (foyer occupationnel du centre hospitalier) ou à la maison de santé de Gauchin-Verloingt. Les critères de priorité restent les mêmes que pour les professionnels du groupement hospitalier.
Mais la médecine est invitée à se joindre au dispositif vaccinal du groupement hospitalier. Notamment pour étoffer les effectifs chargés des injections. « On a des locaux disponibles pour augmenter la prise en charge. On doit co-construire des plannings avec la médecine de ville », indique la chef d’établissement. Une adresse mail a été créée en ce sens afin de regrouper toutes les bonnes volontés.
Et le grand public ?
Le groupement hospitalier Artois-Ternois préfère prévenir : « Cette première phase de vaccination ne concerne pas le grand public pour l’instant. Aucun rendez-vous de vaccination ne sera donné et celle-ci ne sera pas effectuée au service d’accueil des urgences. » Mais après ? A priori, le centre hospitalier d’Arras ne sera pas au cœur de la vaccination grand public. « Il devrait s’agir d’un autre flux. Il n’est pas prévu que l’on y participe à ce stade », précise Hélène Deruddre.
Quel est le rôle du centre hospitalier ?
Le Centre Hospitalier d’Arras centralise la réception des vaccins. 5 000 doses ont été reçues ce mardi à 16h. « 4 875 exactement », précise le docteur Real, chef de la pharmacie. Charge à l’établissement de les ventiler vers une petite vingtaine d’établissements de Douai au Ternois en passant par Lens et Bapaume. « Chaque établissement viendra récupérer les doses nécessaires à la vaccination », prévient le centre hospitalier.