Accueil

Arras: À quoi va ressembler le Val de Scarpe après les travaux?

Depuis dix ans, la collectivité s’attache à redonner une seconde vie à cet ancien espace industriel. Les habitants s’approprient à nouveau les bords du cours d’eau et ce n’est pas fini !

Temps de lecture: 3 min

Reconquête Le val de Scarpe va connaître une véritable mue dans les prochains mois.

Au programme : aménagement des berges et de la passerelle de l’écluse de Saint-Nicolas, création d’un parc d’une dizaine d’hectares, création de logements sur la friche Vigala et sur l’ancien port fluvial, création d’un pôle nautique. Comment les habitants de l’Arrageois se réapproprient cet espace longtemps délaissé ?

Comme de nombreux habitants de l’Arrageois, Patricia et Bernard ont désormais leurs habitudes au Val de Scarpe. Aujourd’hui, ce couple de Tilloy-lès-Mofflaines, rencontré au niveau des péniches-bureaux, a garé son véhicule sur le parking de l’église de Saint-Laurent-Blangy : « Ça nous fait une boucle de 5 km très agréable. Quand on avait encore les enfants, ce n’était pas possible », se souvient ce couple de jeunes retraités.

En une dizaine d’années, entre la darse Méaulens et la base nautique de Saint-Laurent-Blangy, les paysages et l’atmosphère ont changé. Construction du centre balnéoludique Aquarena, création des jardins du val de Scarpe, pose d’une passerelle pour relier Arras à Saint-Nicolas, extension-rénovation de la base nautique, amélioration des cheminements piétons, arrivée de péniches-bureaux, etc. Le Val de Scarpe se découvre une nouvelle vie et tourne le dos à son passé industriel. Une époque que les plus jeunes n’ont pas connue. Quand Cité nature abritait Arras Maxéi, où étaient fabriquées les lampes de mineur. Quand il y avait vraiment des abattoirs au carrefour des Abattoirs. Une époque révolue. Le Val de Scarpe est devenu un espace de nature et de promenade que les habitants se sont réapproprié.

« C’est vraiment un chouette endroit où se promener. Il y a peu de balades de ce type à Arras. »

Sylvia, Arrageoise

Depuis plusieurs mois s’enclenche ce que le maître d’œuvre, la communauté urbaine d’Arras, appelle la phase 2 de cette reconquête. Sur le chemin de halage, des panonceaux permettent à chacun d’en savoir plus sur cette nouvelle étape. Sophia, habitante du quartier Méaulens, regarde attentivement : « Cette reconquête de la Scarpe est vraiment une bonne chose. C’est vraiment un chouette endroit où se promener. Il y a peu de balades de ce type à Arras. Par contre, le week-end, il y a parfois un peu trop de monde. Du coup, je préfère m’y balader en semaine. » Elle attend avec impatience de pouvoir emprunter le nouveau chemin de halage en construction derrière Cité nature et qui permettra de faciliter l’accès vers la darse Méaulens (voir ci-dessous) : « J’espère qu’ils en profiteront pour installer des bancs et des poubelles car ça manque. »

Les habitants ont des attentes

De leur côté, Patricia et Bernard attendent avec une impatience non feinte l’ouverture du parc du Burien : « Ça va être un endroit sympa sur notre promenade. » Jeune couple croisé près de la passerelle, Nicolas et Émilie ont un espoir : « Que les programmes de logements de la friche Vigala et du port fluvial ne viennent pas dénaturer les bords de Scarpe. » Retraité et cycliste, Michel Rose partage les mêmes aspirations : « Il faut laisser la place à la nature et éviter de bétonner comme ils ont fait sur ce parking à Saint-Nicolas entre la rue Anatole-France et la rue du Jeu-de-Paume. »

Les Arrageois se réapproprient chaque année un peu plus cet espace laissé en friche pendant plusieurs années. Exigeants, certains aspirent à ce que cette reconquête profite autant aux amateurs de balades qu’aux amoureux de la nature ou à de futurs habitants. Un équilibre fragile à trouver.