Un repas essentiel pour les enfants


Si Jean-Marie Caramiaux a tant insisté pour que l’initiative voie le jour, c’est parce que le petit-déjeuner est un repas ô combien important qui doit apporter 20 à 25 % des besoins énergétiques de l’enfant. Ainsi, selon une étude de 2015 du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, plus de cinq élèves par classe arrivaient à l’école en ayant sauté le repas du matin. Un faux pas qui nuirait, selon cette même étude, à l’attention et à la participation des jeunes enfants. À la lecture de ces chiffres, on comprend facilement la volonté du maire d’Hersin-Coupigny de ne pas vouloir voir les enfants venir à l’école le ventre vide. Les nutritionnistes insistent également sur le besoin de se restaurer dès le matin. À l’image de Manon Brodéo, diététicienne/nutritionniste lilloise qui écrit sur son blog. « Le petit-déjeuner permet de rompre le jeûne imposé par la nuit. C’est avant toute chose un repas obligatoire pour que l’enfant garde son attention et sa concentration journalière. » Avant de poursuivre. « Sauter ce repas peut avoir d’autres conséquences sur la santé, amenant notamment à un décalage des apports nutritionnels. Le risque de grignoter entre les repas est évidemment décuplé et, bien souvent, le goûter s’avère être bien trop riche. À long terme, si cela n’est pas régulé, cela peut avoir un impact sur la santé de l’enfant. »