Arras : ils ont volé pendant 21 heures à bord d’un ballon à gaz (Vidéo)
Pour préparer la coupe aéronautique Gordon Bennett, la plus ancienne et la plus renommée course de ballons à gaz, Hervé Moine père et fils, originaires d’Arras, ont décollé depuis la Loire pour atterrir en Allemagne, à quelques kilomètres de la frontière tchèque.


Le 25 février vers 17 heures, Hervé Moine père et fils, originaires d’Arras, décollent à bord de leur ballon à gaz depuis Jouy-le-Potier (Loire), au sud d’Orléans. Père et fils préparent la prochaine édition de la coupe aéronautique Gordon Bennett, la plus ancienne et la plus renommée course de ballons à gaz, qui réunit le plus grand nombre de nations. Le but est de parcourir la plus grande distance possible, à partir d’un point de départ commun. Cet été, à partir du 27 août, les Arrageois partiront de Wroclaw, en Pologne. En attendant, ils s’entraînent à de multiples reprises.
Mais au fait, qu’est-ce qu’un ballon à gaz, en quoi diffère-t-il de la montgolfière ? « On remplit le ballon d’hélium ou d’hydrogène et on s’équilibre avec les sacs de sable. C’est ce qui nous permet de faire des vols plus longs qu’en montgolfière », explique Hervé Moine, fils. La montgolfière, elle, est gonflée d'air chaud. Au départ lors de ce dernier week-end de février, les deux compères accompagnés de deux amis, voulaient rallier Munich, en Allemagne.
Mais tout n’est pas toujours prévisible dans les airs. « C’est l’altitude qui détermine où l’on se dirige. Et au plus on monte haut, au plus on va vite », glisse Hervé Moine, fils. Les heures s’égrènent et les Arrageois passent au-dessus du camp militaire de Mailly, près de Reims, survolent Sarreguemines, Mannheim et Nuremberg (Allemagne) pour finalement atterrir à quelques kilomètres de la frontière tchèque, le 26 février, vers 14 heures, après 21 heures de vol. « L’atterrissage a été technique dans une petite vallée avec des arbres, une rivière et une ligne électrique », note Hervé Moine, fils.
« Ce qui me plaît, c’est l’aventure. C’est extraordinaire d’être porté par le vent. Quand on part, on ne sait pas vraiment où l’on va »
Hervé Moine, fils
Comment les Arrageois se sont-ils organisés pour leur expédition ? « On ne part pas pour faire un gueuleton, sourit Hervé Moine, fils. On part avec des fruits secs, des sandwichs, de l’eau mais aussi un lit couchette, une carte en papier et un transpondeur. Ce qui me plaît, c’est l’aventure. C’est extraordinaire d’être porté par le vent. Quand on part, on ne sait pas vraiment où l’on va. C’est aussi une aventure humaine avec des personnes qui nous guident », insiste Hervé Moine, fils. En effet, sur terre, une équipe a été constituée pour donner des indications météo et suivre, en voiture, les sportifs.
Un ballon à gaz vieux de 32 ans
Cet été, à Wroclaw, lors de la coupe aéronautique Gordon Bennett, Hervé Moine père et fils représenteront les couleurs de la France, comme deux autres binômes. Ce sera la sixième participation pour Hervé Moine fils, qui rêve de pouvoir décoller un jour au départ de la citadelle d’Arras. Le record de vol d’Hervé Moine fils à bord de son ballon à gaz vieux de 32 ans est de 60 heures. Tandis que le record du monde est de 92 heures de vol. Les deux Arrageois espèrent se rapprocher de ce record.