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Achicourt : il restaure la tombe abandonnée du soldat Guyard, mort lors de la Première Guerre mondiale

Jean-Marie Cathelain, passionné d’histoire et de la Première Guerre mondiale, s’est renseigné sur l’histoire et la descendance de ce soldat décédé lors de la Grande Guerre avant de pouvoir réhabiliter sa sépulture, qui n’était plus entretenue

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C’est lors d’une simple visite à l’un des cimetières d’Achicourt que Jean-Marie Cathelain, passionné d’histoire, remarque une tombe abandonnée. Sur celle-ci, l’inscription « Mort pour la France » l’interpelle, lui, le passionné d’histoire et plus précisément de la première guerre mondiale, pour une raison bien particulière et personnelle. « C’est mon grand-père qui m’a transmis ce virus car il a participé à la Première Guerre mondiale. Il me racontait certaines choses même s’il ne me disait pas tout car il avait vu des choses horribles. À chaque fois que mon grand-père passait devant le Monument aux morts, il faisait sa minute de silence. Il me présentait également des tombes de ses copains morts, même s’il ne savait pas où ils étaient décédés. », se souvient le natif de Fampoux.

Jean-Marie Cathelain se lance alors dans des recherches sur Georges Guyard, qui repose au cimetière d’Achicourt. Le but est de savoir qui était-il et de retrouver, ou non, une descendance avant d’entamer toute restauration de la tombe. Le passionné d’histoire consulte la fiche de recrutement de Georges Guyard lorsqu’il effectue son service militaire. Né à Bar-le-Duc le 14 juin 1881, Georges Guyard s’engage volontairement le 30 décembre 1911 au titre du 11e régiment d’artillerie, à la 4e batterie. Il décède le 25 mai 1915 à Achicourt à la suite de bombardements allemands.

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Pas de descendance

« J’ai fait des recherches pour voir s’il avait des descendants. La mairie d’Achicourt a contacté celle de Bar-le-Duc, d’où il est originaire mais il n’a pas de descendants. Il avait une sœur mais d’après les recherches, elle n’a pas eu de descendant non plus », glisse Jean-Marie Cathelain. Ce dernier peut alors redonner un coup de jeune à cette tombe militaire, vraisemblablement conçue par des habitants d’Achicourt après le décès du militaire, qui aurait pu échapper à la mort ce jour-là. « Sa batterie devait déménager dans la soirée. Il devait partir vers Beaumetz-les-Loges », regrette Jean-Marie Cathelain, qui souligne que «   les habitants d’Achicourt se sont mobilisés à l’époque pour qu’il ait une tombe ».

« Quand je vois une tombe militaire à l’abandon, ça me choque. S’il y a un militaire qui y repose, la tombe ne doit pas disparaître. Je regrette qu’en France les cimetières ne soient pas assez entretenus », poursuit Jean-Marie Cathelain, heureux d’avoir remis en avant la mémoire de ce soldat. Le retraité compte continuer à donner de son temps pour entretenir cette mémoire. « J’ai été contacté par la ville de Saint-Laurent-Blangy car elle veut faire un carré mémoriel », conclut-il.