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Bruay-la-Buissière : et si vous achetiez l’ancien Relais du château ?

L’emblématique bâtiment de la rue des Charitables, qui a accueilli bon nombre de restaurants et brasseries est à vendre. Un promoteur serait sur l’affaire, mais un collectif de citoyens lance l’idée d’un achat groupé pour y créer une université populaire

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L e projet est peut-être fou, mais c’est l’opération de la dernière chance ! », lance Lisette Sudic, élue Europe-écologie-les-Verts de Labuissière. La dernière chance pour conserver un lieu historiquement riche, de rencontres et un bistro au sein même du cœur historique de Labuissière. L’ancien Relais du château, devenu entre-temps l’Oxalis puis l’Auxana, est à vendre depuis quelques semaines. Le dernier restaurant qu’il abritait a fermé ses portes le 9 décembre dernier. Un coup dur pour la commune associée qui perd l’un de ses derniers troquets.

Mais lorsque la deuxième adjointe à la maire de Labuissière apprend la nouvelle, elle se dit qu’il y a peut-être un coup à jouer. « Le propriétaire du bâtiment s’est rapproché de la mairie de Labuissière pour savoir si nous souhaitions le racheter. Mais c’est impossible. Cependant, au sein du mouvement Clim’Actif (un collectif citoyen militant pour placer dans les débats locaux la question de l’urgence climatique, NDLR), on a déjà fait le constat qu’au sein du territoire, nous manquons de lieux de rencontre, où mettre en place des ateliers, des conférences… » Jusqu’ici aucune occasion similaire ne s’était présentée pour lancer concrètement un tel projet. « C’était en gestation jusqu’à ce qu’on apprenne la vente de ce bâtiment. »

200 000 euros pour l’acheter

L’idée germe alors dans l’esprit d’un petit groupe d’habitants de lancer un appel pour acheter ce lieu de 800m2, composé d’un immense rez-de-chaussée, d’une cave et de trois logements à l’étage. « Pourquoi ne pas profiter de cette occasion ? Il s’agirait d’y créer une véritable université populaire. Un lieu de partage au cadre convivial où chacun pourrait faire une petite pause, proposer un atelier ou une activité de groupes. Un lieu ouvert à toutes et tous, jeunes et moins jeunes, aux Labuissiérois et visiteurs venus d’ailleurs. » D’autant plus qu’il y a urgence, un promoteur privé serait sur l’affaire.

Alors Lisette Sudic et les autres acteurs du projet proposent de lancer une société coopérative d’intérêt collectif qui permettrait de faire l’acquisition du bâtiment. 200 000 euros sont nécessaires pour ça. « Cela permettrait d’amener davantage que le promoteur qui s’est positionné. »

Une somme importante, mais qui pourrait être réunie rapidement : « en achetant des parts dans la coopérative, nous deviendrions propriétaires et pourrions ainsi dessiner ensemble l’avenir de ce tiers lieu. » Le prix d’une part étant fixé à 20 euros, chacun pourrait y aller en fonction de son budget. « Nous ne sommes pas non plus fermés à du sponsoring ou autre, qui permettrait d’apporter beaucoup d’argent. » Un premier appel a été lancé dans le réseau des Clim’actif, et plusieurs retours sont positifs. Mais le projet est accessible à tous.

L’idée est en tout cas lancée. « Ce serait tellement dommage que ce lieu disparaisse et devienne un simple immeuble de rendement. Il perdrait son identité et nous passerions à côté d’une belle opportunité. » Les porteurs du projet se donnent un mois pour récolter la somme.

Si le projet vous intéresse, envoyez un mail à cette adresse : lisettesudic@wanadoo.fr