Un bateau engagé dans la lutte contre le plastique


« On veut qu’il soit un ambassadeur de solution. » Si le Plastic Odyssey va embarquer quelques machines pour revaloriser le plastique, il n’aura pas vocation à ramasser les déchets, à en croire Alexandre Dechelotte : « On ne va pas lâcher un filet pour les attraper. »
Selon lui, agir ainsi serait inutile voire contre-productif. « Ce qu’on voit en surface ne représente que 1 % du plastique qui est déversé dans les océans . C’est la partie immergée de l’iceberg. Aller pêcher le plastique, c’est peine perdue. 20 tonnes sont rejetées chaque minute dans le monde. »
Alors il faut guérir le mal à la source. C’est-à-dire, en utiliser moins, mieux le ramasser, ne pas l’envoyer dans les pays en développement et mieux le recycler.
Pour sensibiliser le plus grand nombre, le navire va relier plusieurs ports français avant de voguer vers l’Afrique du Nord (Alexandrie en Égypte, Tunis en Tunisie), puis vers l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique du Sud en 2022.
Enfin, en 2023, direction le Pacifique (Hanga Roa au Chili, Papeete en Polynésie, Suva aux Fidji et Port-Vila au Vanuatu). Pour au total : 30 escales.
« On va aller dans des pays qui subissent le plus la pollution plastique. L’objectif, à terme, sera de créer un réseau mondial de centres de recyclages . » Un joli projet aussi ambitieux que nécessaire.
Chaque année, les déchets plastiques causent la mort de plus d’un million d’oiseaux marins et de plus de 100 000 mammifères marins.