Le prévenu avoue, la victime déjà séquestrée

L’enquête dans la mort d’Anaïs avance à coups de rebondissements. C’est une livreuse de journaux qui a fait la macabre découverte, ce lundi-là, vers 5 h 45.
L’autopsie a permis de révéler que la victime est morte par strangulation, dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 mai. Elle a été retrouvée partiellement dénudée. Des traces de coups et de brûlures ont été relevées sur le corps de la jeune femme.
Selon nos informations, elle n’avait pas de pièce d’identité sur elle lorsqu’elle a été découverte. L’enquête a été confiée au parquet de Créteil.
Le compagnon d’Anaïs, qui a été interrogé, a rapidement été relâché. Il faut dire que l’entourage proche de la jeune femme doutait beaucoup de lui, de ses intentions, de son sérieux.
Mais c’est lui qui prévient la famille d’Anaïs la veille de sa disparition. Sans nouvelle, il commence à s’inquiéter. Personne n’a de nouvelles. Et les premiers regards se tournent vers ce petit-ami, jugé peu fréquentable par les proches d’Anaïs, quand le corps de la jeune femme est retrouvé. « Il a déposé ma fille à une adresse, chez des gens qu’on ne connaît pas, c’est quand même bizarre. »
Vendredi 14 mai, un suspect de 18 ans est interpellé à son tour à son domicile, à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), à plusieurs dizaines de kilomètres de l’endroit où a été retrouvé le corps.
Le jeune homme est placé en garde à vue. Il passe rapidement aux aveux, reconnaît avoir étranglé la victime. Il a été présenté à un juge d’instruction, mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire.