Lens : Pierre-Louis et Angèle vont partir à l’assaut de l’Öttilö, l’une des courses les plus dures du monde

Nager près de dix kilomètres dans les eaux froides suédoises et courir près de 65 kilomètres ne les effraient pas. Pierre-Louis Sénéchal, professeur de sport au collège Saint-Ide de Lens, et Angèle Duhem, s’apprêtent à affronter l’ÖTILLÖ, une course de swimrun infernale disputée entre plusieurs îles suédoises. Un sacré défi pour un couple qui a découvert cette discipline il y a deux ans. « On aime le fait de partager l’effort avec son binôme, sourit Pierre-Louis Sénéchal. Lorsque nous faisions du triathlon, nous ne pouvions pas partager les courses ensemble. Grâce au swimrun, on peut le faire. » Seulement quelques mois plus tard, le duo s’est qualifié pour l’ÖTILLÖ, les championnats du monde de swimrun. Une franche réussite pour ce couple que le sport a rapproché. « On s’est rencontré sur un raid multisports à Duisans, se souvient Angèle Duhem. On se voyait régulièrement sur des compétitions. Sans le sport, on ne se serait pas rencontré. »

En Suède, ils seront liés par une longe extensible de dix mètres durant la course. Pourtant, aucune appréhension n’est à recenser. « On connaît tellement les capacités de l’autre que l’on saura toujours se motiver, se rassurer et s’encourager. »

Dix heures d’efforts

Des encouragements, le couple en aura besoin sur une course qui durera près de dix heures. « On a déjà fait des ironman, course multidisciplinaire consistant à enchaîner 3,8 km de natation, 180,2 km de cyclisme puis un marathon, donc ce n’est pas la durée qui nous fait peur, indique Pierre-Louis Sénéchal. C’est surtout les conditions extrêmes. » Des propos que confirme Angèle Duhem. « On a commencé par des courses de deux heures, on est monté jusqu’à six ou sept heures, on en veut toujours plus. »

Dès lors, une préparation intensive s’est mise en place. « On fait des sorties longues tous les dimanches. On va nager avant la saison estivale pour s’habituer au froid, explique Angèle Duhem. À Wingles par exemple, il y a des petits cailloux lorsque l’on sort de l’eau. Bien évidemment, ce n’est pas les gros rochers de Suède mais ça fait l’affaire. » Un programme chargé suivi par un entraîneur de renom. « On s’entraîne 15 heures par semaine On est suivi par Nicolas Ramirez, français expatrié en Suède, avec qui on planifie nos entraînements. »

Fort de cet entraînement, et d’une hygiène de vie plus que saine, le duo entend partir pour l’ÖTILLÖ avec des ambitions. « On aimerait terminer dans le top 10 mais on va affronter une dizaine de binômes suédois qui ont une connaissance parfaite du terrain, conclut Pierre-Louis Sénéchal. Si on veut terminer dans les dix premiers, il faudra le mériter. » D’ici au 6 septembre, date de la course, le couple poursuivra sa préparation en s’entraînant plus de quinze heures par semaine. Un sacré programme.

Pour suivre leur aventure, le compte Instagram team_weppes_nuswimrun a été créé.