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«L’entretien des wateringues est essentiel, sinon ça veut dire qu’on ne se protège plus contre les inondations»

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Sur notre territoire, ce n’est pas l’Institution départementale des wateringues qui est chargée du bon entretien des watergangs, mais les sections de wateringues. « Ce sont des associations de propriétaires ‘‘forcées’’ », résume Philippe Parent.

Philippe Deguines fait partie de la cinquième section des wateringues (qui fait partie de l’Union des sections des wateringues du Pas-de-Calais) et qui s’occupe d’un territoire de 3 000 hectares pour 50 kilomètres de wateringues.

« On demande une cotisation aux particuliers et aux propriétaires des terres agricoles. Chaque année, on réalise des appels d’offres pour faire des travaux selon les secteurs. On ne peut pas vraiment prévoir les travaux à faire une année à l’avance. Certains lieux, comme la Rivière neuve, demandent plus de curage », explique Philippe Deguines, membre de l’association qui s’occupe d’un triangle allant du Pont à deux trous à Coulogne, en passant par les Attaques, Balinghem, Brêmes, le marais de Guînes…

L’entretien des wateringues fait parfois l’objet de contentieux entre riverains ou avec les sections, parce qu’ils considèrent que les wateringues ne sont, par exemple, pas suffisamment curés. Mais il ne faut pas confondre wateringue et fossé, ce qui n’est parfois pas facile à l’œil nu.

« Moi-même je dois parfois reprendre une carte pour savoir où sont exactement les wateringues », glisse Philippe Deguines. Les usages différents peuvent être source de conflit entre les agriculteurs qui utilisent l’eau des wateringues pour arroser leur culture, le maintien d’un certain niveau d’eau dans les canaux pour la navigation des bateaux, la préservation de la biodiversité…

Mais l’entretien est essentiel. « Tout le réseau à un rôle de stockage à marée haute. C’est pour ça qu’il est interdit, par exemple, de boucher un fossé, commente Philippe Parent. Et on est sur un terrain très plat, on n’a pas de pente naturelle. Sur les watergangs, il ne faut pas qu’il y ait un encombrement de vase ou d’arbres qui freine l’écoulement.

L’entretien est essentiel, sinon ça veut dire qu’on ne se protège plus contre les inondations. Mais même s’il peut y avoir des tensions, ça fonctionne quand même, sinon, en bout de chaîne, on ne pourrait plus pomper. »

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