Arras : le céiste Adrien Bart, qualifié pour les Jeux olympiques, vu par ses proches
Qualifié pour les Jeux Olympiques de Tokyo, Adrien Bart, licencié à l’ASL Canoë-Kayak Grand Arras, s’apprête à vivre sa deuxième expérience olympique, après Rio en 2016. Ses proches ont accepté de se confier sur le sportif arrageois

Les Jeux Olympiques n’ont jamais été aussi proches pour le céiste Adrien Bart (29 ans), qui découvrira Tokyo, la capitale du Japon, quelques jours avant d’entrer en lice. L’Arrageois attend ce moment avec impatience. Ses proches ont accepté de partager des souvenirs et anecdotes sur celui qui les fera vibrer, la nuit du vendredi 5 août (séries et quarts de finale), décalage horaire oblige, avant de poursuivre le lendemain (demi-finale et finale), avec son canoë monoplace sur l’épreuve des 1 000 mètres.
Olivier Bayle, président de l’ASL Canoë-Kayak Grand Arras : « Adrien est arrivé au club suite à des actions de découverte, de stage du club, qu’il a intégré en cadet, première année. Avant, il avait fait de la natation. Il a montré ses qualités dès les premières années en devenant vice-champion du monde junior en 2009 et champion du monde de marathon, la même année, toujours en canoë-kayak. Ensuite, sa carrière a continué à monter en puissance avec une préparation physique poussée. Adrien a aussi un mental de champion. J’espère qu’il reviendra sans regrets des Jeux Olympiques. Depuis le 1er juillet, il est salarié du club dans le cadre des emplois «haute performance» de l’Agence nationale du sport. Il peut se consacrer à 100 % à son sport. »
Arthur Bart (31 ans), grand frère d’Adrien : « Nous sommes arrivés à Arras en 1998, nous sommes une famille de laborieux qui aiment travailler, que ce soit au travail ou dans le sport. Ce qui m’a marqué concernant Adrien, c’est qu’il a commencé le canoë-kayak en plein hiver. Quand on débute, on tombe à l’eau à peu près tous les cinq mètres car les bateaux sont très instables. Normalement, on apprend ce sport en juin-juillet-août, quand on peut passer du temps dans l’eau sans s’enrhumer. Il avait commencé avec une abnégation qui nous avait subjugués. En 2016, nous sommes allés en famille à Rio pour le supporter. Cette année, ils pourraient se dérouler à huis clos mais personne de la famille ne pourra y aller. L’année dernière, nous étions parés mais avec le Covid, nous n’avons pas pu y aller. On se tiendra à disposition du club s’il organise quelque chose sinon, on le suivra à la télé en veillant. »
Thierry Bart, père d’Adrien : « On regardait les Jeux Olympiques ensemble avec Adrien et, en 2008, il y a eu Marie Delattre médaillée de bronze. Ça a peut-être été un déclic pour lui. Il a trouvé ça super mais il ne pensait pas aux Jeux Olympiques. Nous l’avons beaucoup accompagné aux entraînements, à ses compétitions avec ma femme. On voulait créer les conditions pour réaliser son rêve, on le soutenait quand ça allait bien et quand ça allait moins bien. On faisait aussi le lien avec ses entraîneurs. Il a toujours eu un esprit de compétition et des objectifs bien construits. Il a su obtenir son diplôme de kiné et j’ai assisté à la cérémonie, j’étais très ému. Il a su mener le sport et les études de front. »
Loïc Léonard, coéquipier et remplaçant d’Adrien aux JO : « J’ai le rôle de remplaçant pour ces JO et je remplacerai Adrien s’il se blesse ou contracte le Covid mais j’espère que je ne devrais pas jouer ce rôle ! Avec notre entraîneur Anthony Soyez, on définit différents scénarios qui pourraient se passer en course. Je me mets au service d’Adrien. Mon but, c’est de le pousser dans ses derniers retranchements. Adrien est en forme, il a le potentiel pour être médaillé aux Jeux. »