Lens : association phare du bassin minier, Euralens va prochainement s’effacer
Alors qu’Euralens œuvrait pour le développement du Bassin minier depuis 2006, l’association va prochainement disparaître au profit d’une fusion avec le Pôle Métropolitain de l’Artois. Une fusion aux enjeux multiples


Au 1er janvier 2022, alors que les habitants du bassin minier fêteront dignement la nouvelle année, le paysage associatif lensois sera grandement changé. Et pour cause, Euralens, association qui vise à accompagner la mutation du territoire engendrée par l’arrivée du Louvre à Lens, fusionnera avec le Pôle Métropolitain de l’Artois. Un rapprochement qui aura plusieurs objectifs.
Un besoin de lisibilité
Ainsi, cette fusion « ne s’explique pas par un besoin mais plutôt par une envie collective », selon les dires de Sylvain Robert, président d’Euralens. Mais, Alain Bavay, président du Pôle Métropolitain de l’Artois, structure qui absorbera les effectifs et le patrimoine d’Euralens, explique ce rapprochement par un besoin de lisibilité pour les acteurs du territoire. « Nous avons la chance d’avoir un certain nombre d’ingénieries sur le territoire, mais vu de l’extérieur, celles-ci ne comprennent pas réellement comment notre structure s’articule, poursuit-il. On a donc pensé cette fusion dans le but d’avoir une organisation politique assise sur le territoire tout en bénéficiant d’un lien étroit avec les forces vives du territoire grâce à Euralens. »
Aussi, le rapprochement a pour but de maximiser les compétences des effectifs. « Nous avions besoin de rassembler les énergies car nous ne sommes que deux petites équipes, les deux entités possèdent 4 salariés à ce jour, et il fallait essayer de mieux organiser nos capacités d’intervention sur le territoire, complète Alain Bavay. Sur le plan financier, c’est également une opportunité de faire quelques économies d’échelles qui nous permettront de développer un maximum de choses sur le territoire. »
Un réel enjeu territorial
Plus qu’un simple processus administratif, la nouvelle entité devra être en mesure de défendre le territoire sur quelques sujets d’envergure. « Il y a derrière la fusion un vrai enjeu d’aménagement territorial. Il y avait une vraie nécessité d’avoir une structure qui soit capable d’assumer un certain nombre de fonctions sur le plan politique, indique Alain Bavay. Sur des sujets importants, tels que la rénovation des cités minières dans le cadre de l’ERBM par exemple, on aura réellement besoin de cette structure et du poids des trois communautés d’agglomération. »
Conserver un lien avec la société civile sera crucial. « Par cette fusion, on espère garder le poids d’Euralens comme relais auprès de la société civile, explique Sylvain Robert. On veut associer à nos réflexions un panel plus large que celui des élus. » Ainsi, le grand forum, événement organisé chaque année par Euralens, devrait être conservé. « Le grand forum était une instance de participation et d’intelligence collective, argumente Sylvain Robert. Aujourd’hui, même si la structure va changer, on veut garder la même expression, on ne veut pas de rupture. »
Ainsi, tous les citoyens auront, toujours, la possibilité de s’impliquer dans le développement de leur territoire. Une opportunité pour les plus jeunes ? « Il faudra être amené à réfléchir avec les jeunes car ce seront les adultes de demain », conclut Alain Bavay.