Bruay-la-Buissière : le magasin Stand Buy Me est une réussite pour Adeline Mihout

Il fallait oser. Il n’est jamais évident de se lancer dans un projet dont les exemples de réussite n’abondent pas. C’est pourtant ce qu’a réalisé Adeline Mihout. En juin 2019, elle crée un magasin pas comme les autres sur la Porte Nord. En effet, le local compte 150 emplacements. Et ce sont les clients qui les remplissent. Les clients louent un emplacement à la semaine pour y vendre leurs produits. Ils décident également du prix. Le reste, c’est Stand Buy Me qui gère contre 25 % des recettes. Les 75 % sont versés au client par virement bancaire. Alors qu’un deuxième magasin a ouvert ses portes à Courrières en février dernier, Adeline a accepté de nous livrer lessecrets de sa réussite.

Une réponse à un besoin ciblé

Une des premières choses, c’est la nécessité  : celle de se débarrasser des affaires qui ne servent plus. « Quand mes enfants ont grandi, je me suis retrouvée avec des affaires à ne plus savoir quoi en faire, confie Adeline. Je voulais lancer le concept avec la vente d’affaires pour enfant mais je me suis dit que je ne devais pas me restreindre à ça. » Cette idée s’est renforcée par le fait que les dépôts-ventes sont peu développés en France. Adeline arrivait sur un marché où la concurrence n’est pas très importante : « À la base, c’est un concept finlandais. J’ai vu que ça arrivait en France. Je me suis rendue dans l’un d’eux en Bretagne. Je me sentais capable de le faire. » Adeline est elle-même amatrice des brocantes. Cette passion est partagée par beaucoup dans le secteur faisant de Bruay-la-Buissière l’endroit idéal. « Les gens ici adorent les brocantes. Quand la saison est terminée, il n’y a plus rien donc une brocante permanente, c’était une bonne idée. » D’autant plus avec une météo nordiste qui n’est pas toujours clémente…

Un concept gagnant-gagnant

Stand Buy Me apporte des avantages tout en supprimant les inconvénients de la brocante ponctuelle. « Les gens peuvent vendre des objets qu’ils n’utilisent plus à n’importe quel moment de l’année. Ils n’ont pas besoin de se lever tôt, de passer la journée dehors à attendre. » Comme dans une brocante classique, les vendeurs choisissent le prix. Tous les partis sortent gagnants dans l’histoire : les vendeurs se débarrassent d’objets qui ne leur servent plus tout en se faisant un bénéfice. Le magasin récupère sa part et les clients acheteurs trouvent des produits à des prix très abordables. « Il y a presque un côté ludique. Les gens passent régulièrement en se demandant ce qu’ils ont vendu. On fait souvent le point ensemble. Les enfants ont l’impression de jouer à la marchande. »

Une équipe de choc

Enfin, les bons commerçants font les bons commerces. Adeline est entourée d’une équipe pour faire marcher son affaire. Ils sont quatre à gérer le magasin. « Le personnel est très apprécié se félicite-t-elle. C’est tout bête mais c’est peut-être le plus important. On est organisé pour que les stands soient toujours propres tout en gardant l’esprit brocante. Ça nous fait des vendeurs et des clients fidèles. »