Vaulx-Vraucourt: le passionné du IIIe Reich débarque armé pour «récupérer» sa femme et ses enfants
Mardi 10 août, la gendarmerie a maîtrisé un inquiétant forcené. Il était présenté au tribunal ce vendredi 13
À la lecture des éléments de personnalité du prévenu, on imagine sans peine l’effroi qui s’est emparé d’une famille de Vaulx-Vraucourt le 10 août. Après avoir subi des violences avec armes par son conjoint, une femme est venue se réfugier chez ses parents dans le Sud-Artois. Mais, dehors, il est là. Armé d’un revolver
Une personnalité effrayante
Ce vendredi 13 août, cet ancien parachutiste de l’Armée française est présenté en comparution immédiate. Il demande un délai pour préparer sa défense. Les faits ne seront pas évoqués, seulement la personnalité du prévenu. Et quelle personnalité !
L’homme a un casier vierge mais, ce matin, il est présenté au tribunal judiciaire d’Arras pour des faits de violences sur sa conjointe depuis 2017. Cette dernière n’ose pas se porter partie civile quand la juge lui demande ses intentions. On peut la comprendre. Le 8 août, celui avec qui elle a eu deux enfants aurait braqué une arme à feu sur sa nuque dans leur domicile de Roisel (Somme). Le quinquagénaire reconnaît que les faits sont « graves, très graves ».
Des armes et une collection d’objets nazis chez lui
Suite à son interpellation, son domicile a fait l’objet d’une perquisition. 27 armes ont été retrouvées. Monsieur se dit collectionneur. Une collection d’un goût particulier. « Chez vous, il y avait un mannequin portant un uniforme du IIIe Reich », fait remarquer la représentante du Parquet. « C’est une collection », bougonne le prévenu. Les enquêteurs auront même retrouvé une grenade sur un lit. Pour ce pan du dossier, c’est le tribunal d’Amiens qui est chargé de l’instruction.
Une bombe prête à exploser ?
« Quand l’expert psychiatre décrit monsieur comme un «psychopathe», je veux bien le croire, assène la procureure. On baigne dans une atmosphère inquiétante avec apologie du IIIe Reich. » Elle requiert le maintien en détention « pour éviter le pire. » L’avocat de la défense, Me Mammone, admet aussi être interpellé par la personnalité de son client et demande une vraie expertise psychiatrique de celui-ci.
Le 10 septembre, le Picard devra à nouveau se présenter devant les juges. Les faits seront cette fois-ci évoqués. En attendant ce nouveau rendez-vous judiciaire, il a été placé en détention provisoire.