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Arras: il harcèle son ex pour revoir ses enfants

Il lui envoyait jusqu’à 300 messages par jour. La justice a doté le jeune homme d’un bracelet anti-rapprochement

Journaliste
Temps de lecture: 2 min

Le prévenu n’aura cessé de le répéter devant les juges : « Je veux voir mes filles. » Ce jeune homme de 28 ans, sorti de prison en octobre des suites d’une condamnation pour des violences commises sur son ex-conjointe, semble être prêt à tout pour voir ses enfants, quitte à menacer de mort et harceler la mère de ces dernières.

La méthode l’emmène en comparution immédiate. La juge tente de le raisonner : « Ce problème de garde se règle devant un juge aux affaires familiales. » Pas en menaçant d’enlever les enfants et de partir en Russie. Pas en envoyant 300 messages ou en appelant 83 fois en une journée. La magistrate insiste : « Vous savez que c’est du harcèlement téléphonique ? »

Une absence de remise en question

L’avocat de la partie civile, Me le Gentil, ne masque pas son inquiétude : « Si monsieur n’obtient pas ce qu’il veut, il menace. Il est là le problème. »

La procureure relève également l’absence de remise en question du prévenu et rappelle que les faits sont graves et inquiétants  : « Il montre qu’il la suit. Il la maintient sous pression constante. » Elle demande un bracelet anti-rapprochement, qu’il apparaisse dans le Pas-de-Calais et le retrait de l’autorité parentale.

Une peine de prison assortie d’un sursis

L’avocat de la défense, Me Mammone, s’interroge : « Monsieur est un homme paumé qui se rattache à une seule chose : ses enfants. Madame a-t-elle pu prendre au sérieux ses menaces ? Elle sait que monsieur est isolé. »

Le tribunal finira par condamner le prévenu à deux ans de prison dont un avec sursis, avec obligation de travailler ou de suivre une formation, de soins et une interdiction de contact avec la victime, de son domicile ou son lieu de travail. Obligation qui sera assurée par un bracelet anti-rapprochement.