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Harnes : deux amis créent deux associations dédiées aux pompiers

Les deux associations ont pour but d’honorer la mémoire des anciens sapeurs-pompiers de Harnes et de préserver le patrimoine des sapeurs-pompiers

Journaliste
Temps de lecture: 3 min

Sapeur-pompier, ce métier qui fait rêver tant d’enfants dans les cours d’écoles et qui a permis à deux amis d’être unis pour la vie.

Anciens pompiers à Harnes

Jean-Pierre Collier et Fabrice Seray, deux anciens pompiers de Harnes, ont créé deux associations dédiées au métier de pompier.

« On s’est connu à la caserne de Harnes puis on s’est perdu de vue, confesse Jean-Pierre Collier, ancien pompier volontaire. On s’est retrouvé, dix ou quinze ans plus tard, à chaque fois pour des enterrements. On voulait se revoir pour des choses plus joyeuses. »

Création d’une association

Ainsi, il y a trois ans, les deux amis créent une première association qu’ils finiront par quitter.

Mais, l’envie de créer une association dédiée à leur métier n’a jamais quitté les deux hommes. « Il y a près de vingt ans, j’ai eu l’envie de créer une association qui aurait pour but d’assurer le devoir de mémoire des anciens pompiers de Harnes, poursuit ce passionné. C’est pourquoi, il y a quelques mois, nous avons créé deux associations dédiées à notre profession. »

Deux associations sœurs et parfaitement complémentaires. « La première, Tricoise 62, dont je suis le président, a pour vocation la protection du matériel et la sauvegarde du patrimoine des sapeurs-pompiers, ajoute Jean-Pierre Collier. Le but, ça serait de montrer à la nouvelle génération ce qu’était le métier de pompier avant. »

La seconde, l’association de mémoire des anciens sapeurs-pompiers de Harnes, présidée par Fabrice Seray, pompier professionnel au centre d’incendie et de secours d’Avion, veut rendre hommage aux anciens pompiers de Harnes et des environs.

« Je pense que l’on se doit d’honorer la mémoire des anciens. Si on a nos conditions de travail actuelles, c’est grâce à eux, pose Fabrice Seray. Même si la caserne de Harnes a fermé ses portes, je pense que c’est important de faire connaître le travail de nos homologues des années 1930, 1940 ou 1950 à Harnes et dans tous les environs. » Pour ce faire, une page Facebook, alimentée chaque jour, est née. « On y poste des photos d’archives et des vidéos réalisées avec les anciens de la caserne que l’on retrouve, indique le pompier professionnel. Souvent, des personnes nous contactent en nous disant qu’il s’agit de leur proche sur les photos. C’est juste beau. »

Bientôt un musée mobile ?

Mais à terme, les deux jeunes associations voient grand.

« On espère pouvoir faire l’acquisition d’un véhicule utilitaire pour l’aménager en musée mobile, déclare, des étoiles plein les yeux, Jean-Pierre Collier. Ce dont je rêve, c’est de pouvoir faire le tour de toutes les écoles de l’Artois pour montrer aux jeunes le métier d’autrefois. Parallèlement, une deuxième équipe présenterait les multiples facettes du métier de sapeurs-pompiers. »

Car l’ancien pompier volontaire est formel, le métier est accessible à tous.

« Même si l’on a peur du feu, on peut faire autre chose. Il faut donner aux jeunes l’envie de s’engager dans une activité professionnelle, dans ces métiers-là. Le but n’est pas uniquement de fédérer les collectionneurs. »

Et si ce n’est pas par le biais d’un musée mobile, les deux hommes espèrent bénéficier d’un local pour le transformer en musée.

« C’est nécessaire pour sauvegarder le patrimoine, conclut Fabrice Seray. Ces objets-là, on ne les voit plus. Ce sont des pièces historiques. »

Un combat loin d’être terminé pour les deux passionnés.