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Un « sentiment d’injustice » à la Fédération des chasseurs du Nord

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« C’est ennuyeux que ça tombe en pleine saison de chasse. Pour un problème de grippe aviaire, on bloque sur 10 km, la chasse est totalement arrêtée », regrette Gérard Saniez, vice-président de la Fédération des chasseurs du Nord, qui ne sait pas si la préfecture a pris « la bonne décision ». Il s’explique : « À chaque fois qu’il y a un cas positif, la direction des services vétérinaires et le préfet prennent souvent de super décisions ! Certainement beaucoup plus importantes qu’elles ne doivent l’être… » Ironie ? Depuis le maintien de l’interdiction de chasser, ça gronde du côté des pratiquants. Pour lui, ça se comprend : « On est pour que nos chasseurs chassent. Ils prennent un permis, ils paient des cotisations, louent des huttes et ne peuvent plus chasser. Oui, ils le vivent mal. »

Le lendemain du maintien des restrictions, soit le 4 décembre, le président départemental Joël Deswarte, avoue comprendre « la colère et le désarroi de chacun ». Dans un communiqué, il tente de répondre aux multiples interrogations des chasseurs, remontés. Par exemple, l’origine de cette contamination (variant N1 de la grippe aviaire) au sein de l’élevage « très certainement entrée au sein d’un bâtiment via les conduits d’aération », suppose-t-il. Il informe également que « dans l’espoir que la chasse soit à nouveau autorisée dans ces secteurs avant le 25 décembre, des écouvillonnages ont été réalisés au sein de 9 parcs à appelants de la zone des 3 km ». Mais « des oiseaux sont positifs au H5 dans au moins deux parcs à appelants. » Il assure que « la FDC 59 se bat actuellement afin que les appelants des 2 parcs où le virus a été détecté ne soient pas abattus ».

La FDC 59 se mobilise pour pouvoir sortir « le plus rapidement possible de cette crise ». Joël Deswarte certifie que la Fédération départementale est « au combat » pour le retour de la pratique. Et balayer un « sentiment d’injustice » que la FDC 59 éprouve aussi. « Car tant que l’on laissera des oiseaux se concentrer sur des zones de non-chasse au-delà de nos frontières, les épidémies ne s’éteindront pas. »