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Calais : la nouvelle formation de l’ULCO impressionne

L’Université du Littoral de la Côte d’Opale a ouvert en septembre un nouveau diplôme en Formation continue pour devenir opérateur de fabrication additive. Le petit groupe a décidé de se lancer un défi il y a quelques semaines, il l’a baptisé Maraprint, mélange de marathon et print.

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De nouveaux métiers émergent tous les jours et les universités, pour rester dans le coup, doivent s’adapter aux besoins du monde du travail.

C’est dans cette optique que l’Université du Littoral de la Côte d’Opale a ouvert en septembre un nouveau diplôme en Formation Continue (FCU).

Quatorze étudiants se sont inscrits pour devenir opérateurs de fabrication additive ou, plus poétique, forgeurs numériques.

Il faut traduire cela par technicien en impression 3D. « C’est une formation d’une année qui permettra aux étudiants de savoir utiliser et garantir la maintenance d’une imprimante 3D, mais aussi créer des objets à partir d’une modélisation sur ordinateur » explique Sophie Deléglise, responsable de la formation.

580 heures en classe et un stage de 3 mois en entreprise, et à la fin l’étudiant obtient son diplôme. « Quelques étudiants cherchent encore un stage ; si des entreprises sont intéressées, elles peuvent nous contacter » annonce le professeur d’impression 3D, Morgan Pruvot.

Mais quels sont les domaines où l’on a besoin d’imprimer en 3D  ?

En réalité, les domaines d’application sont très nombreux. Par exemple, un cabinet d’architecture peut fabriquer ses maquettes en impression 3D, et la médecine utilise déjà l’impression 3D pour réaliser des prothèses qui s’adaptent à la morphologie du patient.

Mais on ne reste pas que dans la création, avec l’impression 3D on peut effectuer des réparations, «  pour cela nous utilisons un scanner 3D qui modélise la pièce cassée, on la répare numériquement et ensuite on lance l’impression ! ».

Imaginez, vous avez un document avec une faute d’orthographe, vous le scannez, vous corrigez et vous imprimez, c’est la même chose mais avec un objet.

Un marathon du print !

Le petit groupe a décidé de se lancer un défi il y a quelques semaines, il l’a baptisé Maraprint, mélange de marathon et print (imprimer en anglais). L’objectif est de réaliser un projet en une journée et une nuit à l’occasion des 30 ans de l’université.

«  Et ce n’est pas un projet simple ! » dit Sophie Deléglise en souriant. Le projet en question est de réaliser les quatre lettres ULCO en impression 3D, chaque lettre devrait mesurer 1 mètre de haut et 60 cm de large. Le principe est simple : deux barres de métal parallèles pour chaque lettre, qui servent d’axe pour permettre à des plaques et des entretoises de glisser à travers.

La difficulté réside dans le nombre de plaques et d’entretoises à produire. Ce n’est pas moins de 646 plaques et 1 270 entretoises à imprimer, « en sachant que parfois les imprimantes sont capricieuses, alors il faudra que les étudiants réagissent très vite ».

En attendant le top départ qui est prévu le 14 janvier, les étudiants se préparent et il y a de nombreuses tâches en amont.

Il faut, par exemple, passer la commande de 40 kg de filament PLA (plastique naturel en amidon de maïs) que les imprimantes font fondre pour créer l’objet voulu.

Un groupe s’occupe d’optimiser le fichier pour que la mèche de l’imprimante effectue le moins de déplacements possible, et les premiers essais sont convaincants. Il fallait 50 minutes pour une imprimante pour réaliser une plaque, maintenant il ne lui en faut « que » 45. « Quelques minutes précieuses grappillées qui permettront d’atteindre l’objectif ! » s’enthousiasme un étudiant.

Julien, 40 ans, le doyen de la promo

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Après un DEUST BC2M (Bureautique – Communication – MultiMédia), il a été chauffeur livreur pendant 12 ans, puis il a eu un problème de santé alors il a pensé à la reconversion. « J’ai appris par hasard qu’il y avait cette formation et ça me paraissait très innovant alors j’ai franchi le pas. Un membre de ma famille a une imprimante, c’est là que j’ai découvert toutes les possibilités que ça offrait. Dans la formation, on a tous une ou plusieurs imprimantes chez nous, maintenant. J’adore mettre les mains dans les imprimantes pour identifier les pannes, le côté technique ça m’attire. Je vais intégrer le service archéologie de la ville de Calais. C’est un pari car la ville n’a personne sur ce domaine. Si l’expérience à la ville de Calais se déroule bien, peut-être qu’il y a une chance d’intégrer les services de façon pérenne. »