Agression sur fond d’alcool


Les faits jugés ce jour-là au tribunal de grande instance de Boulogne, remontent au 21 juillet 2018. Les pompiers de Boulogne sont appelés à intervenir, vers 1h du matin, sur la voie publique, rue François-Soules.
Une rixe a éclaté, la fiche de départ fait état d’un blessé. Sur place, le chef d’agrès constate qu’un jeune homme, d’une vingtaine d’années, présente une plaie à la lèvre, un saignement au niveau de la langue et l’individu est énervé, alcoolisé.
Les policiers sont sur place, ils ont beaucoup à faire, notamment la gestion d’un conflit de voisinage. La personne prise en charge et impliquée dans la rixe semble avoir repris son calme, les pompiers se proposent de l’emmener à l’hôpital pour des examens complémentaires. Mais dans l’ambulance, une fois hors de la vue des policiers, le jeune homme reprend de la contenance et insulte les pompiers, il souhaite descendre du véhicule, menace les hommes et femmes qui sont pourtant là pour lui porter secours. Les insultes fuseront jusqu’à l’accueil de l’hôpital.
À la barre du tribunal, le Boulonnais s’excuse, explique que « c’est à cause de l’alcool » et qu’il regrette son attitude, les pompiers sont là pour porter secours… Le pompier qui a déposé plainte précise avoir reçu une lettre d’excuses… une semaine avant l’audience alors que les faits ont eu lieu quelques mois auparavant. Le prévenu explique qu’il n’avait pas d’adresse ni de nom, que son avocate lui a donné l’idée d’adresser son courrier au centre de secours.
Le Boulonnais, âgé de 26 ans, est en récidive. Déjà le 5 juin 2018, un peu plus d’un mois avant l’agression verbale qui lui est reprochée, le prévenu a été jugé pour outrage envers un policier, a écopé de 500 euros d’amende.
Après examen du dossier, la présidente le questionne : « qu’en est-il de votre consommation d’alcool ? » « Je ne bois plus », promet le Boulonnais.
Il vit d’une allocation adulte handicapée et travaille en ESAT (établissement de service d’aide par le travail).
La procureur réclamera deux mois d’emprisonnement avec sursis et 78 heures de travaux d’intérêt général. Il écopera des deux mois de sursis et de 70 heures de travaux d’intérêt général, d’une obligation d’indemnisation du pompier à hauteur de 300 euros pour le préjudice moral et d’un euro symbolique à verser au Sdis62.