Une fusion votée dans une ambiance « houleuse »

Christian Sterckeman est président de l’association Hispasec, qui mène tout un travail sur l’histoire de Petite-Synthe.
Le jour où la fusion avec Dunkerque a été actée, lors d’une séance exceptionnelle, il était présent.
Trop de monde pour accéder à la salle
« Je me souviens être allé en mairie de Petite-Synthe, raconte-t-il. Il y avait foule et beaucoup de brouhaha . Je n’ai pas réussi à voir ce qu’il se passait dans la salle, donc je suis parti. »
Mais une de ses connaissances était, elle, présente et a pu assister à la séance.
Avant le vote, une élection déterminante
« Il faut lier cette fusion avec l’élection du conseil municipal de Petite-Synthe qui l’a précédée, retranscrit Christian Sterckeman. Il y avait des listes pour et des listes contre . Il fallait que le nouveau conseil élu soit favorable à la fusion, sinon ça capotait. »
Trois listes sont opposées : la Liste d’union pour la défense des intérêts communaux et familiaux, du maire sortant, Edmond Schapman ; la Liste d’union démocratique de la gauche pour la rénovation de Petite-Synthe et la liste d’Union des Petit-Synthois pour le Grand Dunkerque.
« Edmond Schapman était plutôt favorable au Grand Dunkerque au départ, mais s’est rétracté. »
Une élection nominative qui change l’histoire
Le premier tour des élections donne lieu à un ballottage.
Au second tour, les noms d’Edmond Schapman et de deux adjoints sont rayés, l’élection étant nominative.
Jean Best, sur cette liste, recueille le plus grand nombre de voix. Mais il refuse le poste et c’est André Sion qui est élu.
Des contacts se créent entre Petite-Synthe et Dunkerque au sujet d’une fusion en 1971.
Le 19 novembre, une commission est créée à Petite-Synthe, chargée d’étudier les conséquences de la fusion.
Une fusion en trois dates
Le 16 décembre, un conseil municipal est organisé, avec la fusion comme seul point à l’ordre du jour.
« Dans une certaine confusion, le secrétaire de mairie a compté 14 mains levées . De suite, le vote a été contesté par des conseillers de l’opposition . »
La séance, menée en présence d’un public nombreux, est « houleuse ». Des menaces sont même proférées dans l’assistance.
La fusion a lieu le 1er janvier 1972.
Dans un courrier en date du 12 janvier, le tribunal administratif de Lille rejette la requête émise par l’opposition.