Pour le maire de Bourbourg : « si on ne sanctionne pas, on n’arrive à rien »


Comprenez-vous la personne qui a mis ces affiches ?
Oh oui ! Ce sont des actes d’incivisme. Cela existe dans toutes les communes. Ce sont des gens qui n’en ont rien à faire. Je me fais engueuler comme les autres quand je leur demande de ramasser les déjections de leur chien.
Quelles sont les mesures prises par la commune pour lutter contre ce problème de propreté ?
On va remettre des pochoirs sur les trottoirs. On met aussi des sacs à crottes dans tous nos distributeurs. On en met à 10 h et à 11 h, le distributeur est déjà vide. Quel que soit le distributeur, une heure après avoir mis des sacs, il n’y en a plus. C’est impressionnant ! Alors que vous allez dans les magasins, ils vendent des sacs pour presque rien !
La Ville applique pourtant l’amende de 68 euros…
68 euros, c’est le minimum. Mais on connaît tous la maxime qui dit « pas vu, pas pris ». On ne peut pas les verbaliser si on ne les voit pas sur le fait. Et on ne peut pas mettre quelqu’un dans chaque rue, même si un deuxième ASVP (Agent de surveillance de la voie publique) va être mis en route.
Peut-on sanctionner quelqu’un via une photo prise en flagrant délit ou à partir de la vidéosurveillance ?
A-t-on le droit de verbaliser ? On se renseigne auprès de la gendarmerie.
Bourbourg voulait se doter d’une police municipale. Où en est le projet ?
On travaille sur sa création. On regarde actuellement le cadre juridique car on ne peut pas faire n’importe quoi. Il faut le faire sérieusement. Est-ce que leur bureau sera à la mairie ou à l’espace Pierre-de-Coubertin ?… On la prendra à notre charge et non via la Communauté urbaine de Dunkerque.
Envisagez-vous d’augmenter l’amende ?
Non. Ou plutôt, on n’a pas encore statué là-dessus. Mais si on voit qu’on ne s’en sort pas malgré les ASVP (qui peuvent sanctionner, je le précise) et bientôt la police, on y réfléchira à deux fois. Aujourd’hui, si on ne sanctionne pas, on n’arrive à rien.