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Avec le yoyo des températures, migration massive des Aras Macao dans les Hauts-de-France

La Haute Autorité de la Fédération de Protection de France et de Navarre des Oiseaux de Tout Bord, de Tout Genre et de Tout Horizon (HAFPFNOTBTGTH) appelle à la prudence quand même.

Journaliste
Temps de lecture: 3 min

Les dernières variations climatiques n’ont pas été sans incidence sur la biodiversité à travers le globe, et au bureau. « C’est un truc de ouf sérieux c’qui s’passe, genre la semaine dernière y faisait genre quasi 20 degrés et là on dirait on est à la Toussaint », s’écrie Thomas-Maxence Piayfroid, devant moi, qui se les caille. «  J’ai dû ressortir mes gros pulls d’hiver, ceux avec les cols qui montent. »

Crédit : Jad El Mourad, sur Pexels.
Crédit : Jad El Mourad, sur Pexels.

Mais en plus des cols qui montent, ce sont les températures printanières, dégringolantes, qui ont donné des idées d’échappées à la faune ailée. « C’est un phénomène qui trouve son explication dans l’instinct primitif des oiseaux », explique Philippe Ilélibremax, en charge de l’étude migratoire à la HAFPFNOTBTGTH basée à Luxembourg, à Luxembourg, comme on pourrait dire à Monaco, la capitale du pays qui s’appelle aussi Monaco, tu vois.

Le ara peut mesurer jusqu’à 90 cm de long. Crédit : 5000d Guy sur Pexels.
Le ara peut mesurer jusqu’à 90 cm de long. Crédit : 5000d Guy sur Pexels.

Olala, mais pourquoi ?

« Les oiseaux tropicaux dont font partie les perroquets et en particulier les Aras Macao sont très sensibles aux variations climatiques qu’ils peuvent ressentir 5 à 7 fois plus intensément que n’importe quel animal », précise le pro des zozios. « Les vagues de pluies du Sahara qui ont touché l’Europe, et les températures yoyo de ces derniers jours ont réveillé son envie de voyage, si je puis dire. Réceptif à ces yoyos du mercure, il doit estimer que la vie doit y être plus stimulante, moins plan-plan, lui qui souffre de la chaleur due à la déforestation intensive en Amérique du Sud. En outre, l ’Europe est un continent qu’il n’a exploré que derrière les barreaux. Vous comprenez bien qu’il a envie de plus. Ça se comprend. Soyons indulgent et birdsfriendly, s’il vous plaît ».

La gueule à 90°. Stylé ! Crédit : Magda Ehlers sur Pexels.
La gueule à 90°. Stylé ! Crédit : Magda Ehlers sur Pexels.

Un voyage de courte durée ?

À la question de la durée du séjour dans la région de ces gros oiseaux rouges originaires du Pérou et du Brésil, Philippe est sans appel. « Euuuuh, hmmmm, je… c’est… vous… enfin… je… vous savez… c’est… comment… Arf… Je vous ressers un ristretto ? ».

Dans un premier temps, il est conseillé de s’en éloigner, mais peut-être qu’après on pourra jouer à la dinette avec eux. Crédit : Luiz Fernando sur Pexels.
Dans un premier temps, il est conseillé de s’en éloigner, mais peut-être qu’après on pourra jouer à la dinette avec eux. Crédit : Luiz Fernando sur Pexels.

Agitez un poncho et scandez « Aï Pepito »

Que nous veulent-ils ? Sont-ils sans danger  ? Philippe ne le sait pas. « Vous savez, c’est un peu comme les Français qui partent en vacances, ils se croient tout permis. Les Aras peuvent vite prendre la confiance… Surtout qu’il pourrait s’agir de vagues pouvant atteindre jusqu’à 12 000 oiseaux  !»

L’ara sait casser des noix, compter deux par deux et lacer ses chaussures. Photo : Pixabay.
L’ara sait casser des noix, compter deux par deux et lacer ses chaussures. Photo : Pixabay.

«  On pourrait… Mais c’est une utopie d’amoureux de la biodiversité qui vous répond, là… Un grand amoureux du genre oiseau… On pourrait tout à fait… Oh… non… Je… enfin… Non. Je ne le peux. » « Oh, si, quoi, allez-y, Philippe ! « Ok ! Alors, en fait, vous savez, un croisement entre le ara et le goéland du Gris-Nez, pourrait tout à fait être envisageable et ainsi donner vie à une toute nouvelle espèce d’oiseau, à la fois régionale et tropicale. Bon, avant de fantasmer, sachez qu’ils peuvent être un peu insistants, au point d’imiter les goélands chapardeurs de frites... Pour les éloigner de vous, agitez un poncho et scandez « Aï Pepito ». » Hé oui... Après le masque, c’est au tour du poncho de s’imposer dans notre quotidien... C’est plus stylé, d’ailleurs, vous ne trouvez pas  ? »

«Il prend trop la pose, lui», Philippe Ilélibremax. Photo : mikhail-nilov sur Pexels.
«Il prend trop la pose, lui», Philippe Ilélibremax. Photo : mikhail-nilov sur Pexels.

Rouge, bleu, vert, c’est mieux que blanc, gris, nan ?

« Z’en avez pas marre de la robe blanchâtre, grisâtre, tristounette des mouettes et des goélands, vous ? C’est moche. Sérieux, c’est laid. Moi, ça m’saoule cette redondance de couleurs… L’ara sauvera l’aura des 2 Caps, et de toute la région. C’est une aubaine pour vous, pour votre tourisme. Imaginez ce ballet de rouge, de bleu et de vert s’animer dans le ciel nordiste. Mieux que les cerfs-volants de Berck  ! »

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