Le câble à Calais : une histoire qui a 130 ans

C’est au début des années 1890 que la fabrication de câbles débute à Calais : la société industrielle des téléphones y fabrique des câbles sous-marins. « Historiquement, les fabricants de câbles s’implantaient là où il y avait des mines, comme à Charleroi par exemple » relate David Dubois. Mais Calais a un avantage non négligeable : son port et ses infrastructures, « l’usine de Calais a d’ailleurs été construite à peu près en même temps que le bassin Carnot. »
En 1935, l’usine de Calais est rattachée à la société des Câbles de Lyon qui produit, à Lyon, des câbles à très haute tension et des câbles à très longue distance.
Énergie et télécommunication : une production diverse à Calais
Si c’est le secteur des télécommunications qui a d’abord permis le développement de l’industrie câblière à Calais, la partie énergie « se développe à partir des années 60. La production à Lyon, la partie énergie, a été transférée à Calais » relate David Dubois. L’atelier de Calais rouvre dans ses années pour fabriquer la ligne haute tension de courant continu Italie-Corse-Sardaigne (SACOI).
En 1991, la société des câbles de Lyon devient Alcatel Câble. Dans les années 90, à force de rachat de société à l’international, Alcatel Câble devient le leader des câbles sous-marins de télécommunications à fibre optique. En 1994, Alcatel sépare ses activités énergie et ses activités de télécommunications sous-marines, au sein d’une nouvelle entreprise (Alcatel Submarine Systems).
En 2000, Alcatel Câble devient Nexans, totalement indépendant d’Alcatel depuis 2005. Nexans fait des câbles électriques pour de nombreux secteurs (haute tension, bâtiment, télécommunication…). À Calais, 45 personnes travaillent dans l’usine Nexans.
Naissance de Draka Comteq
En 2004, Alcatel et Nokia décident de regrouper leurs activités de fibres optiques et de câbles de communication et donnent naissance à Draka Comteq (sites de Calais et de Douvrin), racheté plus tard par le groupe Prysmian (énergie et télécommunication). Le groupe, qui fait travailler environ 160 personnes à Calais, produit environ 50 % des câbles de fibre optique terrestres installés en France. Les trois usines calaisiennes de câble partagent une histoire commune ainsi qu’un bâtiment : celui de la cantine.