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À Haverskerque, une passion qui se transmet de génération en génération

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Un éleveur d’Haverskerque raconte sa passion pour les coqs de combat. Il a grandi dans une famille où les combats de coqs étaient une tradition. Son père et même son grand-père y participaient régulièrement. Lui a démarré à l’âge de 30 ans. « Ils ont été interdits durant une période. Puis, ils ont repris dans les années 60 », se souvient-il.

À l’époque, il jouait à Lillers. Aujourd’hui, il se rend dans les gallodromes d’Aire-sur-la-Lys, Fléchin et Tincques.

Il possède 35 coqs de race Combattant du Nord, ainsi que des poules et des coqs d’élevage. « Les Combattants du Nord sont plus petits que les coqs classiques » nous confie-t-il. « À l’âge de 7 mois, il faut les séparer des autres animaux de leur espèce. Ils ont un tempérament à se battre. C’est dans leur instinct. »

Ces gallinacés s’élèvent comme des poussins de basse-cour. Ils débutent les combats à l’âge de 10 mois. Avant de rejoindre le gallodrome, ils sont nourris avec des aliments pour pigeons. « Ça leur donne du feu. »

Le coq est mis au repos durant 3 mois après le combat. Il joue 4 à 5 fois dans sa vie. « Le combat dure 6 minutes maximum. Il n’y a pas de massacre. Quand il est blessé, on le soigne. »

Pour la mise au combat, l’éleveur observe l’animal. « S’il s’énerve contre la porte, c’est qu’il est prêt. »

Le lendemain du combat, le coq a droit à un œuf battu avec du lait, du sucre et une tartine. « Ça lui permet de reprendre des forces. » Le coq reçoit aussi une piqûre d’antibiotique.

Pour pouvoir se rendre dans les gallodromes, l’éleveur doit faire partie de lafédération des Coqueleux région Nord de la France. Il faut aussi avoir en sa possession une attestation du vétérinaire prouvant que l’animal a bien été vacciné contre la grippe aviaire.

Pour la reproduction, les éleveurs passent un accord entre eux. L’éleveur que nous avons rencontré a eu un coq à prêter qu’il rendra contre une couvée. Les coqs d’élevage ne participent pas aux combats durant 3 ans.

Ce passionné et sa femme prennent soin de leurs coqs. Pour eux, les combats font partie du patrimoine local.« C’est un peu comme la pratique de la tauromachie dans le Midi. » Ils sont parfois confrontés à des opposants. « On s’est déjà fait traité d’assassins dans la rue, quand on arrivait au gallodrome avec notre caisse de transport. »

Depuis plusieurs années, ils ont pu constater le manque d’intérêt des combats de coqs de la part du public. « Avant, il y avait beaucoup de parieurs. Aujourd’hui, ça se perd. » Mais la tradition ne devrait pas disparaître dans la famille puisque l’un de leur fils projette lui aussi de se lancer dans l’aventure.