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La Marché Wimillois, cœur du village

Il est le couteau suisse du commerce de proximité. Implanté dans la commune depuis plus de 50 ans, il tourne depuis 10 ans grâce à l’énergie de Marianne et Murièle, le Marché Wimillois

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Ça va, ça vient, ça se salue, ça se tutoie… ça se sourit et ça discute. Dans la petite épicerie du centre-ville wimillois, on trouve absolument de tout, mais surtout de la convivialité, du lien social. Ce que l’on ne trouve plus dans une société où l’Internet est roi, on le retrouve en abondance dans ce petit commerce de proximité. C’est pour cela que Marianne et Murièle, les deux gérantes, ont repris l’activité il y a 10 ans. Toutes deux étaient en reconversion, l’une dans les assurances, l’autre vendeuse dans un magasin de bricolage. Inspirées par le mari de Murièle, lui aussi commerçant de proximité dans l’alimentation, elles ont sauté le pas.

« On savait qu’en devenant commerçantes, on quittait les avantages du privé », explique Marianne. Elles quittaient leur couverture sociale, les congés payés, terminés les repos d’une semaine voire plus, finis les arrêts maladie. Et bonjour les taxes, les charges sociales et de fonctionnement, la négociation continuelle avec les fournisseurs pour quelques centimes… « Les gens pensent que les commerçants sont riches, c’est faux. Il est difficile de vivre quand on fait ce métier, qui est en plus très exigeant », assurent les deux gérantes.

Malgré les efforts, les horaires difficiles (7 h 30 / 19 h 30 chaque jour, 8 h / 13 h le dimanche), elles ne regrettent pas leur choix.

« On croise des gens

que l’on connaît

tout au long de la journée, des personnes avec qui

on aime échanger »,

Marianne et Murièle.

« On adapte nos horaires entre nous, on travaille pour nous-même et on croise des gens que l’on connaît tout au long de la journée, des personnes avec qui on aime échanger quelques mots », confirment-elles.

La diversité, la clé des petits commerces qui tiennent

Mais pour faire tourner leur petite épicerie et préserver ce lieu, qui existe depuis plus de cinquante ans, elles ont dû faire preuve d’imagination année après année. « La clé, c’est de diversifier les offres et les services. Notre objectif, c’est de proposer tout ce qui peut dépanner, tout ce dont nos clients pourraient avoir besoin. Depuis que la boulangerie a fermé, on fait dépôt de pain et ça fonctionne très bien, on a des repas surgelés, un rayon épicerie, des fruits et légumes frais, un coin crémerie… »

Des produits frais et locaux

Et bien sûr, les commerçantes prennent le parti de vendre local. Tous les produits frais tels que le lait, le beurre, les yaourts, le pâté, le fromage et l’activité maraîchère proviennent des petits producteurs et artisans locaux : la coopérative des sept fermes, le boucher de La Capelle…

De la qualité et de la diversité qui s’ajoute à l’activité traditionnelle d’un tabac-presse proposant aussi Française des Jeux (Loto, tickets à gratter) et PMU.

Le Marché Wimillois s’est aussi équipé d’un distributeur bancaire de dépannage pour remédier au manque sur la commune. Et le fait de se substituer aux services publics devient une habitude au sein du petit commerce polyvalent. « On a repris l’activité de La Poste depuis qu’ils ont supprimé le bureau de Poste il y a quelques mois », confirme Marianne. Le Marché Wimillois est le couteau suisse des petits commerces de proximité, unique en son genre. Une véritable épicerie de village où tout le monde se croise et où les dernières nouvelles du village et des alentours.