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Équihen-Plage : prenez de la hauteur avec le Brevet d’Initiation Aéronautique

Les portes ouvertes d’Opale’R ont fait sensation la semaine dernière. Nous avons décidé de tester pour vous un vol en ULM dans le cadre de la formation au Brevet d’Initiation Aéronautique (BIA). Allez, on s’envole !

Journaliste
Temps de lecture: 3 min

Le soleil se couche lentement sur la côte boulonnaise. Il est 18 heures, et Gaëtan Ruet, président d’Opale’R nous accueille dans son hangar, à quelques centaines de mètres du phare d’Alprech entre le Portel et Équihen-Plage. Aujourd’hui, nous partons en vol à bord d’un ULM pendulaire, une sorte de gros deltaplane, rouge étincelant d’à peine 250 kilos pour 65 chevaux. « C’est sur ce genre d’appareil que les élèves qui passent leur BIA volent. », explique Gaëtan Ruet, qui est aussi instructeur de vol.

Au total, l’aérodrome dispose de pratiquement tous les types d’ULM, comme de petits avions, qui sont eux, multi-axes. Trêves de bavardage, foxtrot-bravo au décollage ! Avant de monter dans l’appareil, notre instructeur effectue une visite de pré-vol, « Je vérifie l’ensemble de l’appareil, des roues, en passant par les câbles, mais aussi la voile et le moteur. Si je détecte quoi que ce soit, j’annule la session. » Évidemment, toutes les sorties sont régies par les conditions météorologiques.

Une décapotable à 600 mètres d’altitude

L’appareil en question est également utilisé pour les baptêmes de l’air. Le moteur se met en marche et l’hélice crie. Son souffle est puissant. Assis à l’arrière, nous mettons notre casque qui inclut un intercom avec lequel nous pourrons communiquer. Gaëtan, lui, se met à l’avant. La radio est branchée.

Le BIA comprends une partie théorique et une partie pratique, soit environ 40 heures de formation.
Le BIA comprends une partie théorique et une partie pratique, soit environ 40 heures de formation.

Sur la barre de direction, de grosses moufles pour les mains : « Plus on monte, plus il fait froid, même si au sol, la température est clémente. », sourit l’air malicieux notre pilote. À ses pieds, deux pédales, une pour l’accélération et l’autre pour le frein, le reste, c’est que du plaisir. Après avoir annoncé le décollage à la radio, Gaëtan lâche les gaz, la poussée nous colle au siège et à peine 100 mètres plus loin, l’ULM décolle et le sol s’éloigne petit à petit pour laisser sa place au domaine des airs.

« Au bout de 6 à 7 heures de vol, on commence déjà à savoir diriger l’appareil, ce n’est pas compliqué, il suffit de se laisser porter ! », lance Gaëtan à travers l’intercom. Les couleurs sont sublimes et peu à peu, l’engin s’élève. « Nous volons à une vitesse entre 90 et 110 km/h ».

Le BIA comprends une partie théorique et une partie pratique, soit environ 40 heures de formation.
Le BIA comprends une partie théorique et une partie pratique, soit environ 40 heures de formation.

Sans même que nous nous en rendions compte, les voitures sont devenues des fourmis et nous planons à près de 2000 pieds (soit environ 600 mètres d’altitude).

La route des châteaux

« Ce qui est génial quand on est en vol, c’est que chaque détail nous frappe. » Il faut dire que là, c’est le cas. L’eau de notre chère mer du Nord n’est pas « gris-marron », comme l’avait si bien dit Dany Boon, mais plutôt bleu azur, quasi turquoise.

Le BIA comprends une partie théorique et une partie pratique, soit environ 40 heures de formation.
Le BIA comprends une partie théorique et une partie pratique, soit environ 40 heures de formation.

En à peine 10 minutes, nous survolons déjà Wimereux. Le fait est que le champ de vision est tout simplement extraordinaire. Ambleteuse, puis Audresselles et enfin, là-bas au bout : Audinghen et le cap Gris Nez. Après un détour par les Carrières du Boulonnais et son impressionnant bassin de décantation, nous reprenons par Wimereux-Wimille. « Si tu regardes bien, il y a beaucoup de châteaux ! »

Dissimulés entre les arbres, châteaux et maisons de maître se font la concurrence. Avant de rentrer, quoi de mieux que de passer au-dessus de Boulogne et sa vieille ville ? Un dernier passage par Outreau avant de prendre tout droit direction la mer. « C’est pour pouvoir faire demi-tour et rallier la piste. », précise notre pilote. L’appareil se pose doucement sur l’herbe, ça y est, c’est déjà fini… Notre seul hâte ? Repartir dans la foulée.