Les canons de la batterie Lindemann

Michel Ringot raconte : « J’ai assisté à la conférence de Laurent Seillier sur les fortifications allemandes. J’ai particulièrement apprécié son évocation de la batterie Lindemann. Après la Libération, mon père a supervisé le déminage de la zone du cap Blanc-Nez. Des prisonniers de guerre allemands se chargeaient du sale boulot. Chose incroyable, mon père m’a emmené plusieurs fois sur le terrain, malgré les risques encourus. Je me souviens d’avoir grimpé dans les tubes des énormes canons qui sortaient des blockhaus. Ces canons ont été rapidement dynamités par les Anglais, qui voulaient les voir disparaître : il faut dire qu’ils étaient toujours tournés vers leurs côtes et que De Gaulle inspirait une certaine méfiance, surtout après le traité, scellant l’amitié franco-soviétique, que le Général a signé en décembre 1944. »