À Saint-Omer on peut remonter le temps à la lumière des chandelles...
Les «visites aux chandelles» du Palais de la cathédrale, à Saint-Omer, c’est la promesse de redécouvrir ces lieux historiques habités, éclairés à la manière du XVIIe et XVIIIe siècle.


Une visite d’exception dans un lieu unique. Petites lueurs dans l’obscurité, lumières tamisées, éclats scintillants... toutes les nuances de lumière s’invitent à ces nuits aux chandelles, nous faisant ainsi découvrir comment les gens s’éclairaient autrefois. Quoi de mieux que le Palais de la cathédrale pour s’imprégner d’une ambiance d’un autre temps ? Bienvenue aux «Visites merveilleuses aux Chandelles» !
Lanternes, lampes, lustres...
L’idée est de montrer les différents types d’éclairage, que l’on pouvait trouver autrefois, adaptés aux différents moments de la journée. Lustres, chandeliers, lanternes, lampes à huile... étaient autant de moyens de s’éclairer adaptés aux besoins de chacun. La visite en donne des démonstrations pratiques.
À la fin de la visite, les participants peuvent revivre le faste des grandes réceptions, dans les salles et salons du Palais. De ces éclats scintillants des soirées mondaines à l’intimité des chambres très faiblement éclairées, les visiteurs du soir pourront observer et comprendre les différentes lumières utilisées au fil des siècles.
Entre ombres et lumières
D’abord, nous nous retrouvons dans une chambre, au premier étage de l’édifice. Ici, on s’éclaire à la bougie. La luminosité contraste fortement avec celle que l’on trouve dans nos habitations contemporaines : « Nous sommes tellement habitués à la lumière de nos spots... nous ne remarquons même plus nos ombres ! » relève Marie-Noëlle Landron, présidente de l’Association des Amis du Palais de la cathédrale qui prépare aussi ces «excursions» nocturnes.
Avec les lumières plus blafardes et chancelantes comme celles des bougies, les ombres des gens, du mobilier, des statues se dessinent furtivement. Nous en avions presque oublié que dans notre foyer aussi, nos ombres peuvent exister.
Dans la chambre à coucher, sur un petit secrétaire, une bougie trône pour la lecture du soir. Juste à côté, un petit meuble de nécessaire à toilettes avec camées, tire lacets... a aussi droit à sa bougie. Une autre façon de s’éclairer autrefois, la lampe à huile, est scrutée un peu plus loin.
Une histoire de cristaux
Dehors, alors que la nuit noire tombe en cette fin octobre, la visite aux chandelles se poursuit au rez-de-chaussée, dans le hall puis dans les salons, tels le salon rose. « Si l’on veut voir de manière plus globale, il faut allumer les chandeliers en hauteur » explique Jean-Luc Montois, le propriétaire des lieux, démontrant que selon la hauteur, la lumière n’a pas le même éclat.
Les teintes, différentes, ce sont aussi des questions de support. Les cristaux français sont incrustés vers l’intérieur, ils emprisonnent la lumière. Les cristaux suédois, eux, sont plus chargés en plomb, leurs facettes sont colorées.
Et en effet, en tournant la tête, on s’aperçoit que les cristaux scintillent de mille et une couleurs... C’est l’une des belles surprises que réserve cette visite.
Miroir, mon beau miroir...
Une autre méthode pour illuminer davantage son foyer d’antan, c’est d’utiliser au moins un miroir pour faire réfléchir les sources lumineuses et donc d’éclairer encore davantage les pièces. Mais cet objet aujourd’hui banal coûtait autrefois horriblement cher. Ainsi au XVIIe siècle, le prix d’un petit miroir d’un format A4 équivalait au prix d’une petite maison.
Que ce soit par les miroirs ou par d’autres supports, la soirée a son lot de féeries. Au Palais de la cathédrale, l’hiver vient. Ses lumières aussi.
Infos pratiques et réservations
Visites tous les jours sauf le dimanche jusqu’au 31 janvier.
Horaire : 19h en octobre, 17h30 et 19h à partir du 1er novembre.
Tarif unique : 8 euros.
Réservations auprès de l’Office de tourisme du Pays de Saint-Omer : 03 21 98 08 51.
Adresse : Palais de la cathédrale, 12 rue Henri-Dupuis à Saint-Omer.