C’est compliqué aussi en pédopsychiatrie

« Tant que suis là, ça va, je me dis que je vais rester au moins jusqu’à mes 67 ans, ça me laisse encore six ans... », calcule à voix haute le docteur Catherine Fourika, pédopsychiatre à l’hôpital de Calais.
En marge de la cérémonie des vœux, elle confie sa difficulté à former -et surtout à garder- des profils de remplaçant(e)s potentiels : « Il y a un gros manque. La pédopsychiatrie, déjà, c’est rarement le premier choix des étudiants, qui préfèrent souvent s’orienter vers la psychiatrie adulte. Pourtant, le besoin de pédopsychiatres augmente constamment, on fait tout un travail avec la maternité, la PMA est en pleine croissance, et on a beaucoup de travail avec les jeunes parents: parfois ils ont perdu espoir et se retrouvent un peu perdus quand le bébé arrive après une si longue attente... »
Dur enfin, de faire venir des étudiants à Calais : « Généralement, ceux qui sont formés à Lille par exemple, trouvent un poste là-bas dès qu’un spécialiste part en retraite... »