Méthodologie : le choix du monstre froid

Pour un journaliste, c’est une hérésie. Pour des statisticiens, c’est une garantie d’objectivité. Depuis son apparition en 2020, le classement des Villes et villages où il fait bon vivre a fait un choix de méthode radical: ne se baser que sur des données brutes, et surtout pas celles publiées par les communes elles-mêmes.
L’organisme prend l’essentiel de ces données sur l’emploi, le logement et la démographie à l’INSEE, regarde du côté du ministère de l’intérieur pour la délinquance. D’un autre côté, l’association s’interdit toute visite dans les villes qu’elle évalue.
Mais comme le classement est fait par et pour des êtres humains, les données brutes sont pondérées avec un sondage Opinion Way sur 1400 à 1800 personnes, qui donnent leur avis sur ce qui compte le plus pour faire d’une ville un lieu agréable à vivre. Leurs réponses, par ordre décroissant: la qualité de vie, la sécurité, la santé, les transports/le commerce, l’écologie, l’éducation, la solidarité...
C’est naturellement sur ce « redressement » de données publiques que leur travail est singulier, mais peut aussi être critiqué.