Les élus calaisiens ne s’étonnent pas qu’Attal soit dans l’Audomarois

« Leur GPS doit être mal réglé », s’amusait hier le maire de Guînes à propos de la venue du Premier ministre dans l’Audomarois. Éric Buy souligne qu’« on a déjà eu de grandes visites ministérielles dans le secteur notamment le ministre de l’Intérieur à Audruicq. Dès qu’il y a une réunion je m’y rends. Si un ministre souhaite venir à Guînes, je ferai en sorte de l’accueillir en toute sécurité ».

Que Gabriel Attal aille du côté de Saint-Omer, « ça ne me contrarie pas tant que ça. En fait, c’est surtout qu’est-ce qu’on fait ? Qu’est-ce qui va être mis en place ? Le problème est toujours l’attente de décision forte, notamment au niveau de la gouvernance de l’eau. On les attend sur des gros travaux, c’est-à-dire sur l’évacuation des eaux vers la mer. Ce qu’il faut, c’est une vraie gouvernance au niveau locale ».

Natacha Bouchart, maire de Calais, comprend également la venue du Premier ministre dans l’Audomarois et non dans le Calaisis. « Nos territoires voisins ont été beaucoup plus impactés que le nôtre. C’est donc compréhensif. Mais nous ne sommes pas pour autant un territoire oublié. Nos élus sont présents aux côtés du Premier ministre. »

Le député de la 7ème circonscription du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont ne s’étonne pas de l’absence du Premier ministre sur les terres du Calaisis. « J’ai eu le chef de cabinet de Gabriel Attal sur ce point, explique le député. S’il se déplace une nouvelle fois dans l’Audomarois, c’est que la thématique se concentre sur les sinistrés, ce qui concerne moins le Calaisis. » Mais Pierre-Henri Dumont tente tout de même de défendre son territoire et de faire passer des messages au gouvernement. « J’ai insisté sur ce qu’il fallait faire, notamment sur la gestion de l’eau dans le territoire, et le maintien des systèmes de facilitations de curage, de traitement des boues, etc. Je leur ai fait comprendre que l’enjeu était maintenant celui de l’évacuation (des eaux). La visite du Premier ministre a vraiment lieu dans une optique de rencontre des sinistrés, de rachat des maisons et du déblocage des assurances, ce qui nous concerne un peu moins dans le Calaisis. »