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Des visites organisées tout l’été par des passionnés du territoire

Le nouvel office de tourisme et des congrès communautaires poursuit ses efforts pour faire découvrir les pépites du territoire à l’image de l’histoire de Jean Bart.

Temps de lecture: 3 min

C’est l’une des pépites que l’office de tourisme et des congrès communautaires propose désormais de découvrir.

Un circuit qui plaît aussi bien aux touristes qu’aux Dunkerquois. « Ils sont très curieux », confirme le guide, Bernard Piccarreta.

Ce professeur d’histoire et géographie à la retraite remonte le temps à travers les rues du centre-ville, pour faire revivre la grande époque de Jean Bart, le héros de Dunkerque, sous le règne de Louis XIV.

Ce passionné raconte l’histoire de ce corsaire de légende à travers les lieux qu’il a côtoyé, ceux qui ont disparu lors de la Seconde Guerre mondiale... pour finir au pied de la statue.

Deux heures d’histoire passionnante et d’anecdotes dont raffolent les promeneurs.

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Les anecdotes préférées sur Jean Bart

L’exhumation du corps de Jean Bart - Munis de son porte-vues rempli de vieilles photos, Bernard Piccarreta commence toujours par l’église Saint-Éloi et la tour du beffroi « qui étaient rattachées. Les gens sont toujours surpris », sourit l’historien qui revient ensuite sur la stèle funéraire du corsaire dunkerquois.

Les restes présumés de Jean Bart sont excavés le 20 décembre 1928. ©Gerard Bollengier
Les restes présumés de Jean Bart sont excavés le 20 décembre 1928. ©Gerard Bollengier

« L’exhumation de Jean Bart en 1928 fait partie des histoires qui intriguent le public. Son squelette, long de 1,88 m (voire de 1,93 m), a été rassemblé sur la table de la cuisine du docteur Louis Lemaire. »

Le dimanche 23 décembre 1928, la population découvre avec émotion la dépouille de Jean Bart installée dans une chapelle ardente à Saint-Éloi. ©Gerard Bollengier
Le dimanche 23 décembre 1928, la population découvre avec émotion la dépouille de Jean Bart installée dans une chapelle ardente à Saint-Éloi. ©Gerard Bollengier

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Les quatre demeures du corsaire - Quelques minutes après, les participants au circuit sont invités à se rendre rue Clemenceau.

« L’une des quatre demeures où vécut Jean-Bart se situait à hauteur du numéro 13 », précise le guide qui montre une reproduction de la maison.  « Elle a été détruite en 1940. » Comme 90 % de la ville de Dunkerque.

Heureusement, les archives permettent de se faire une idée de la richesse du patrimoine dunkerquois.

La rue Royer, depuis la place du théâtre vers la rue Sainte-Barbe. La grande maison sur le côté gauche avec la porte cochère, c'est l'ancienne demeure de Jean Bart ! Une plaque de marbre rappelait que Jean Bart y était décédé en 1702. ©Sébastien Damarey
La rue Royer, depuis la place du théâtre vers la rue Sainte-Barbe. La grande maison sur le côté gauche avec la porte cochère, c'est l'ancienne demeure de Jean Bart ! Une plaque de marbre rappelait que Jean Bart y était décédé en 1702. ©Sébastien Damarey

« Il a fait bâtir sa maison de la rue Royer, au numéro 8. Sur cette photo, on voit que, par la suite, un antiquaire a racheté la demeure, avant qu’elle ne devienne un pensionnat pour jeunes filles. » Pour être, lui aussi, détruit lors de la Seconde Guerre mondiale.

Où se cache Jean Bart à l’hôtel de ville  ? « Souvent, les gens pensent que la statue avec le cheval, sur la façade de l’hôtel de ville, représente Jean Bart. C’est faux. C’est le Roi-Soleil. Par contre, sur le vitrail situé au niveau des escaliers de la mairie, l’homme qui est richement vêtu, comme un roi, est Jean Bart. Il revient de la bataille du Texel et se rendait à Versailles pour recevoir ses lettres de noblesse. »

La mairie a été inaugurée par le président de la République, Émile Loubet, le 17 septembre 1901.
La mairie a été inaugurée par le président de la République, Émile Loubet, le 17 septembre 1901.

La première place Jean-Bart à Dunkerque - Le Dunkerquois conduit ensuite son groupe sur la place du Général-De-Gaulle « qui fut auparavant, la place Jean-Bart, la première. Il y avait un buste du corsaire qui a été visible, un moment, au musée des beaux-arts ».

La place du Général-de-Gaulle, où se trouvait le théâtre, était la première place Jean-Bart.
La place du Général-de-Gaulle, où se trouvait le théâtre, était la première place Jean-Bart.

Les mystères de la statue de Jean Bart - La dernière étape, et pas des moindres, s’arrête aux pieds de la statue de Jean Bart.

90
% de la ville de Dunkerque a été détruite lors de la Seconde Guerre mondiale.
90 % de la ville de Dunkerque a été détruite lors de la Seconde Guerre mondiale.

« Les visiteurs me questionnent souvent sur l’impact de balle, au visage de la statue. On dit qu’il aurait été fait par un soldat allemand. Mais il semble que ce soit plutôt un soldat tchécoslovaque, qui lors de la victoire des Alliés, a tiré en l’air et aurait alors touché la sculpture. »

Trois dates ont été programmées pour ce circuit. Deux sont déjà passées et il ne reste plus que le 31 juillet pour en profiter.

Mais fort du succès de ce circuit, l’office de tourisme et des congrès communautaires pourrait envisager de proposer de nouveaux rendez-vous.

Le circuit Jean Bart, le mercredi 31 juillet, de 14 h 30 à 16 h 30. Tarif : 5 euros par personne. Départ de l’office de tourisme, au beffroi de Dunkerque.