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Isbergue: le prix de l’eau risque d’augmenter en 2020

En janvier, l’Agglomération reprend la compétence « eau potable », non sans conséquences

Temps de lecture: 3 min

Au 1er janvier 2020, le Syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable (Siaep) d’Isbergues, Guarbecque, Ham-en-Artois et Lambres-les-Aire va disparaître. Comme tous les Siaep du secteur, il va être absorbé par la communauté d’agglomération. Simple manœuvre pour supprimer une couche du mille-feuilles administratif ? Pas vraiment, car cette mesure aura un impact direct pour les consommateurs.

Actuellement, le prix de l’eau à Isbergues est l’un des plus bas du département. Pour une facture de 120 m3 (soit la consommation moyenne d’une famille avec deux enfants), le prix du mètre cube d’eau s’élève cette année à 1,81 €. Un prix qui n’a pas augmenté depuis trois ans.

Pas d’impact lié à la sécheresse

À titre de comparaison, au Siaep voisin de Norrent-Fontes, le prix de l’eau est bien plus élevé : 2,15€/m3. « Aujourd’hui, la taxe syndicale est maîtrisée, mais demain, l’Agglo pourra augmenter cette taxe comme elle le souhaite. Et comme généralement, on harmonise vers le haut, on peut s’attendre à une hausse du prix de l’eau dans les mois à venir, déplore Jacques Napieraj, maire d’Isbergues. J’espère juste que la solidarité de la Cabbalr ne plombera pas trop nos factures. »

Cette situation est d’autant plus difficile à accepter que le Siaep d’Isbergues fonctionne bien. 100 % des analyses bactériologiques effectuées cette année par le délégataire et l’Agence régionale de santé sont conformes aux normes.

« J’espère juste que la solidarité de la Cabbalr ne plombera pas trop

nos factures. »

Jacques Napieraj

Ses 97 km de réseau ont enregistré un rendement de 72 %, en léger recul par rapport à l’année dernière et assez loin de l’objectif annoncé de 80 %. « C’est vrai que le rendement n’évolue pas comme on l’espérait », note Gérard Corriette, président du Siaep d’Isbergues. En cause, les 40 fuites de conduites et les 25 fuites sur branchements constatées cette année avant d’être réparées. « À la fin du contrat du délégataire, on vise 85 % de rendement ».

Un Syndicat qui peut en plus s’enorgueillir de disposer de ressources en eau plus importantes qu’ailleurs, quand bien même la sécheresse sévit sur la région : « Malgré le manque de pluie de ces derniers mois, nous avons toujours des réserves d’eau d’un niveau correct. Habituellement, nous puisons à 3,50 mètres de profondeur. Cet été, on est descendu jusqu’à 7 mètres, ce qui est très honorable quand on sait que dans certains secteurs, il a fallu puiser jusque 25 voire 30 mètres. » L’année dernière, ce sont plus de 595 000 m3 d’eau qui ont été distribués sur le secteur.

Le rapport annuel sur le prix et la qualité des services de l’eau potable pour l’exercice 2018 est consultable en mairie.

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