Les avions de la RAF décollaient d’Aire-sur-la-lys (vidéo)
L’Audomarois a été le berceau de naissance de la Royal air force britannique en 1918. Un centre décisionnel et la concentration d’aérodromes comme celui d’Aire – Trézennes.









Arpentez les 600 m² d’exposition consacrés à la présence de l’armée de l’air du royaume de sa Majesté dans l’Audomarois, et vous rencontrerez de multiples références au territoire d’Aire-sur-la-Lys et des villages environnants.
Vous n’avez que jusqu’au 30 septembre pour profiter de cette plongée dans une page de notre histoire commune avec nos voisins, nombreux, à cette occasion, à avoir franchi les portes de la chapelle des Jésuites au cœur de Saint-Omer.
Une présentation dynamique
Si vous visitez l’exposition avec vos enfants ou petits-enfants, et même les grands, seront attirés par les simulateurs de vol conçus spécialement par les ingénieurs de la Kingston University. Deviens pilote de la RAF, prends le manche virtuel, pour survoler l’Audomarois. Une expérience très réaliste, embarqué dans un avion allemand, anglais ou français. On ne peut pas plus « immersif » comme expérience. « On est dedans. On a voulu favoriser le visuel. User de textes courts », expose Philippe Queste, responsable du Pays d’art et d’histoire de Saint-Omer. Soutenu par la Communauté d’agglomération, le Pays a conçu et réalisé cette présentation avec l’Agence d’urbanisme, en partenariat avec l’Expeditionary Trust.
Des objets inédits
Si le contenu est sérieux, documenté aux meilleures sources, avec des films d’époque, dont beaucoup inédits, des témoignages sonores, des tables tactiles… la présentation se veut agréable. Les objets servent la démonstration. Collectionneurs privés britanniques, ou du secteur comme Hugues Chevalier, ont bien voulu prêter le temps de cette exposition des trésors. Maquettes de terrains d’aviation comme celui des Bruyères à Longuenesse, vitrines avec effets personnels, armement, jusqu’aux saisissantes scènes reconstituées dont celle d’un abri sous une toile de tente récupérée à Trézennes ou d’un atelier de mécanique, et même la réplique grandeur nature (plus de 9 mètres d’envergure) d’un avion… tout dessine un parcours séquencé en quatre thèmes facilement repérables.
Maxence Watelle, de l’agence d’urbanisme, avec l’appui de Yann Hodicq, a mené les recherches. Les visiteurs retrouvent ainsi mention des aérodromes d’Aire-sur-la-Lys, Serny Enguinegatte, Liettres, aux côtés de ceux des Bruyères (Longuenesse), de Clairmarais…
Où se situait l’aérodrome d’Aire ?
Un premier aérodrome est aménagé par les Britanniques à Aire-sur-la-Lys dès mars 1915. Situé au sud de la ferme Saint-André, il ne sera utilisé que quelques mois. Beaucoup plus important, un second, dès novembre 1915, prend place au hameau de Trézennes. Utilisé jusqu’en octobre 1918, ce terrain, vu la taille de ses infrastructures, peut accueillir plusieurs escadrilles simultanément.
Après la présentation de la présence des aérodromes, le visiteur approche les divers rôles dévolus à l’aviation, et l’évolution au cours de la guerre de ses missions, avec pour corollaire celle des tenues et des armements. De l’aviation d’observation avec les progrès de la photographie aérienne (à voir les clichés d’époque de la campagne airoise, de Fléchin, Mametz, Roquetoire pris par les avions du Kaiser) à l’aviation de chasse. On aborde la figure de quelques as de l’aviation, les mesures de protection des bombardements…
On y découvre une stupéfiante scène : la photographie d’un bombardement à proximité du beffroi d’Aire-sur-la-Lys. Des cicatrices, et un pont vers le présent (les cimetières militaires) et l’avenir avec l’Europe et nos amis allemands.