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Des faits similaires dans le Dunkerquois

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Née sous X à l’ancienne clinique Villette, à Malo, Anne lançait, il y a quelques mois, un appel à l’aide sur Facebook pour connaître sa mère.

« Mon prénom est Anne. Je suis née le 3 avril 1972 à 9 h à la clinique Villette à Malo-les-Bains. Je recherche ma mère biologique. »

Quelques mots, sur une photo qui avaient provoqué de très nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.

Tous étaient destinés à soutenir la quadragénaire de nationalité belge, habitant à Gand, dont la recherche concernait une femme d’environ 62 ans aujourd’hui et habitant à Gand ou dans ses environs.

Des faits fréquents à l’époque

Un cas pas si isolé, selon l’association Retrouvons-nous, qui s’attelle à retrouver les parents biologiques des personnes qui lui demandent de l’aide.

« Il existait à l’époque un véritable trafic, confirmait Myriam Ganty, en avril dans nos colonnes. J’ai, en ce moment même, entre 30 et 40 dossiers de personnes qui sont nées à Malo. »

Pendant les années 1960, 1970, et jusqu’aux années 1980, les jeunes femmes belges, et même néerlandaises, étaient en effet venues par centaines accoucher dans le Nord de la France.

À Lille, mais également à Dunkerque, et notamment à la clinique Villette.

« Souvent, il y avait des pressions familiales et religieuses derrière. Soit c’étaient de jeunes filles de bonnes familles et il ne fallait pas avoir d’enfants avant le mariage. Soit c’était la jeune fille au pair qui attendait un enfant du fils de la famille… »

Ou encore, parfois, après un viol. L’accouchement sous X était interdit en Belgique, et des couvents et ordres religieux, menés par quelques personnes, avaient mis en place ce système occulte et illégal.