Bully-les-Mines: les élus se rassemblent pour la gare (vidéo et photos)
Les élus se sont regroupés à la gare de Bully-les-Mines vendredi 29 novembre et lundi 2 décembre pour manifester leur colère


O n se rassemble pour être entendu par la SNCF », explique les maires de Bully, François Lemaire et de Grenay, Christian Champiré sur le quai de la gare Bully-Grenay, lundi 2 décembre.
François Lemaire a envoyé en date du 25 novembre un courrier au directeur régional de la SNCF, ainsi qu’au président de la Région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Aucune réponse. « C’est du mépris », assène alors l’édile de Bully-les-Mines. « Ils ont répondu à l’action de la ville d’Avion, j’attends mon tour ! Je leur ai même proposé de venir à une réunion communautaire », explique François Lemaire.
Le maire de Sains-en-Gohelle, Alain Dubreucq, est aussi présent lundi 2 décembre. « Un de mes administrés est venu à ma rencontre pour m’expliquer le problème. Ce monsieur travaille sur Lille et il ne sait pas du tout comment il va faire », au 15 décembre. « Nous voulons un contact direct avec la SNCF. À la limite, peu importent les explications, nous voulons garder cette desserte pour aller à Lille », continue le maire de Bully-les-Mines. « Il faut être un peu cohérent et sérieux, assure Christian Champiré. On ne peut pas nous dire d’utiliser les transports en commun et faire ça. »
Car avec les changements d’horaires et de correspondances de la ligne, les usagers vont perdre une heure. « Déjà, actuellement, je pars de Bully à 7 h et je reviens à 19 h. J’ai déjà une amplitude d’horaires importante. Donc déjà on paye cette amplitude. » Alors si on leur rajoute une heure de transport, Marie Wecxsteen, l’auteur de la pétition contre cette modification, dit non.
La voiture plutôt que le train ?
Pour certains, dans ce cas, autant prendre la voiture. « Si on prend la voiture, ça veut dire qu’il faut se garer à Lens, payer le parking… On a fait le choix des transports en commun. Et puis il y en a qui n’ont pas de voiture ! », s’insurge la Bullygeoise. Même des Bullygeois, comme Florence, qui ne sont pas directement concernés par la modification des horaires, se rendent sur place, au rassemblement. « Je ne prends pas le train, mais je me sens concerné par ma ville ! On nous parle de développement durable, de partage de transports et on fait ça. Il n’y a aucune cohérence, on n’arrête pas de nous parler de transport doux. Et puis se garer à Lens, c’est compliqué ! Ou alors il va falloir créer plus de parking donc encore plus de béton. On nous parle aussi de développement du territoire, mais comment faire sans transports ? », s’agace Florence.
À Bully, Grenay, Sains-en-Gohelle ou encore Mazingarbe, personne ne comprend cette décision de la SNCF. Et si aucune réponse n’est apportée, le maire de Bully-les-Mines l’assure : « Nous ferons une action symbolique si nous n’avons pas de réponse avant mercredi. Nous monterons dans le train pour faire le trajet jusqu'à Lille ». Et en attendant, les élus continuent de récolter des signatures pour la pétition, en plus de celle inscrite sur internet. On a aisément passé les 1 000 signatures.